Fable culinaire
J’en
pince pour l’écrevisse
Voilà
mon pauvre vice
Lui
promets une danse
Et
lui tends ma balance
Avance
à reculons
Au
bord d’un tourbillon
Elle
se laisse entraîner
Se
sait alors aimer
Il
n’est pas meilleur plat
Que
ce crustacé la
Soudain
une cousine
Se
fait bien plus lutine
Venue
de l’Amérique
Avec
toute sa clique
Elle
envahit les flots
en
faisant le gros dos
Supprimant
l'autochtone
Devenue
atone
Elle
s’invente une histoire
Tout
au fond de la Loire
Manque
de manière
En
notre rivière
S’octroyant
la place
La
vilaine garce
Venue
de Louisiane
En
fuyant la douane
Sans
le moindre papier
À
tout colonisé
Dans
sa carapace
Elle
manque de classe
Sa
malheureuse consœur
En
eut des hauts le cœur
A
du se retirer
battue
éliminée
Par
cette envahissante
À
la ponte galopante
Ce
n’est pas la loutre
Qui
lui mit des doutes
Sans
aucun prédateur
elle
fait notre malheur
Vous
voulez la manger ?
Elle
devra dégorger
Deux
ou trois bonnes heures
Elle
sera meilleure
Puis
faudra la châtrer
Avant
d’la cuisiner
La
plongeant dans du vin
Pour
un repas divin
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