jeudi 30 novembre 2023

Par le fond

Tout passe, tout lasse 

 



 

La barquasse





On la retrouve toute racornie
Naufragée sous le pont du bourg
Oubliées les belles sorties
Les balades au point du jour


C'est là le sort d'la barquasse
Quand plus personne ne la chérit
Puisque tout lasse et tout passe
Au sein même des compagnies


Les crues et les intempéries
Les embâcles ou les enfoirés
Tout ce qui cause grand soucis
Chaque matin sur le pierré


Fallut pomper, fallut souquer
Afin d'la maintenir à flots
Parfois encore la remorquer
Après l'passage des saligauds


De tant d'efforts au fil des jours
Sans jamais mesurer son temps
Quand on se promettait que toujours
On sortirait par tous les temps


Puis on ressent de vieilles douleurs
Quand on étale le goudron
Parfois on tire aussi au cœur
Faut avouer qu'ça sent pas bon


On se contente alors d'causer

De rester là d'vant l'ponton
Désormais sans plus embarquer

En se disant bon dieu qu'c'est con


Ça s'achève en calamité
En maudissant la marine
Et toutes ses contrariétés
Pour éviter la débine


On se pensait inoxydable

Pour entretenir le bateau
On l'a envoyé au diable
En lui tournant alors le dos

C'est là le sort de la barquasse
Quand plus personne ne la chérit
Puisque tout lasse et tout passe
Au sein même des compagnies


Et la barquasse non de non
Se meurt dans la rivière
Abandonnée de par le fond

Trahison marinière


mercredi 29 novembre 2023

Des vers aux pieds ...

 

À quoi ça rime





Un vaillant explorateur de nos tréfonds

Se trouva interpelé honteusement

Par un versificateur abscons

Qui commit faute de jugement


Le misérable rimailleur se plaignait

Que son prétendu homologue

Sans rime ni raison se permettait

De singer les archéologues


Le vertueux animal de s'indigner

Qu'on puisse ainsi le confondre

Avec ceux qui avec notre passé

S'évertuent à correspondre


Lui tout au contraire travaille

Pour notre bonheur présent

Pour favoriser les semailles

Et les récoltes du paysan


Point n'est besoin de rime

Pour aérer ce terreau

Le lombric pourtant déprime

Par la faute de tous nos maux


Le poète, alors de s'émouvoir

Que celui qui n'a pas de pied

Puisse ainsi sans le vouloir

Offrir de magnifiques bouquets


Le prétentieux indélicat

Ne percevait pas que notre ami

De par son labeur de forçat

Compose aussi de la poésie


Le vers de terre en résidence

Assure une fonction primordiale

Pour la fameuse résilience

Du végétal ou de l'animal


Indispensable à la vie sur terre

Sans composer d'alexandrins

Ce mineur, pourquoi le taire

Est un artiste souterrain


Son homologue convenu

Qu'il avait fait erreur fatale

Pour la planète c'est entendu

La décomposition est capitale

•••

 

 

mardi 28 novembre 2023

Des cœurs sur la cale

 

Des vies au mouillage

 


 





Des vies au mouillage

Des cœurs sur la cale

La fin du voyage

Leur ultime escale

.


D’abord il y’a les vieux

Assis au bord de l’eau

Qui regardent les bateaux

Ce qui les rend heureux

Se souviennent du bon temps

De leurs folles années

Passées à naviguer

Sur ce bel océan

Ils revoient les amis

Ceux qui les ont quittés

Ceux qui se sont noyés

Et non plus de soucis

Se disant  maintenant

Nous serons les prochains

À partir c’est certain

Au pays des gisants



.


Il y a la plus vieille

Celle qu’a perdu son homme

Pour une bouteille de rhum

Une nuit sans sommeil

Un départ sans retour

La laissant sur le quai

Tandis qu’elle se pâmait

Du plus parfait amour

Lui préféra alors

La grande étendue bleue

La mer et tous les cieux

De ses côtes d’Amor

N’est jamais revenu

Elle a passé sa vie

Scrutant toutes les nuits

L’horizon et la nue


.


Il y a les oisifs

Qui s’ennuient sur le quai

Qui ne vont plus pêcher

Au delà des récifs

Ils sont pris dans la nasse

D’un métier sinistré

D’une passion oubliée

Dans les rêves d’une barquasse

Ils traînent leur misère

Le regard dans le vague

Riant d’une bonne blague

En buvant une bière

Ils sont privés d’espoir

Cloués sur la jetée

Sans jamais embarquer

Leur avenir est noir


.


Et puis il y’a Olga

Qui a donné son corps

À tous les gars du port

Les serrant dans ses bras

Pour quatre petits sous

Échangeant leur détresse

Contre une tendresse

Qui ne vaut pas un clou

Quand ils l’avaient séduite

Ils filaient sans un mot

Pour la fille de l’eau

Qu’ils oubliaient bien vite

Elle pleure tous ses baisers

Donnés sans désir

À ces gars du plaisir

Qui l’ont tous méprisée


Des vies au mouillage

Des cœurs sur la cale

La fin du voyage

Leur ultime escale

.

lundi 27 novembre 2023

Un tube est forcément creux !

 

Bien loin du tube




Pour une petite chanson

Qui doucement vous entête

Point n'est besoin d'un quintet

Pour éprouver des frissons

 



Une guitare à la main

Une mélodie dans ses cordes

Quelques notes qui s'accordent

Du couplet jusqu'au refrain




Quand le petit air s'insinue

Il se love dans la place

Y laissera une trace

Une émotion contenue



Une présence éternelle

Un souvenir qui s’incruste

Et qui restera des lustres

S'il devient ritournelle



Ne lui manque plus que des mots

Qui se graveront en mémoire

Quelques phrases de l'histoire

Qui scintillent tel un joyau



Elles illustrent une tranche de vie

Un tout petit scénario

Qui défilera in petto

Dans le secret de vos envies



Une mystérieuse alchimie

Sans connaître les ingrédients

Une recette sans les piments

Qui falsifient les pots pourris



Mais la petite rengaine

S'fracasse à l'indifférence

Des tubes de l'indécence

Qui occupent tout's les scènes



Lorsque les faiseurs de succès

Nous mijotent une soupe

Presque toujours ils se loupent

Par l'outrance de leurs excès



La même phrase en boucle

Pour compléter l'insipide

La percussion dans le vide

Illusion d'escarboucle



Une potiche élégante

Qui se trémousse en scène

Des formes souvent obscènes

Afin de gonfler les ventes



Le spectacle en décombres

Le public se détourne

Des artistes sans ristourne

Pour leurs créations de l'ombre

 

Illustrations

Keith Haring


dimanche 26 novembre 2023

Traverser cette grande rivière


 

Pour aller sur l'autre rive ... 




Il me faut traverser

Traverser cette grande rivière

Comment puis-je passer, passer

Par dessus cette barrière ? 

 


Bien sûr quand elle est basse, je peux trouver à pied

Une petite passe, qui deviendra un gué

Mais quand elle est trop grosse, que ses eaux nous emportent 

Le passeur albatros, sur ses ailes me porte 

 


 Quand elle est toute sage, quel gigantesque bond 

Pour les gens des parages, se dresse alors un pont

Quand elle est si dolente et qu'elle se fait câline

C'est en suivant sa pente, qu'un nageur la domine 

 


Elle est fleurie de glace, quand l'embâcle la fige 

Tout alors s'y fracasse, redoutable prodige

Quand elle s'offre une crue, elle envahit le Val

 Faut-il être incongru, pour franchir l'intervalle ? 

 


Et quand à l'étiage, elle se perd sous le sable 

Sans le moindre mouillage, elle parait traversable

Mais devenant sauvage, elle fait triste figure 

Provoquant des ravages, sans qu’on s’y aventure


Il me faut traverser

Traverser cette grande rivière

Comment puis-je passer, passer

Par dessus cette barrière ? 



 

 

samedi 25 novembre 2023

La Saint Nicolas de Châteauneuf

 

Grand Saint Nicolas





Le 6 Décembre de chaque année

Les mariniers sont rassemblés

Ils sont venus portant la croix

Fêter le Grand Saint Nicolas

Les hommes défilent en procession

Afin de faire leurs dévotions

Même nous les pauvres manants

Célébrons cet évènement


Nous t'en prions St Nicolas

Pour tous les gens qui vont sur l'eau

Éloigne Satan de tous nos pas

Sur les rives et sur nos bateaux

Par la grâce d'une bénédiction

Accorde nous ta protection


Pour nous au petit matin

Le curé et son sacristain

Diront la messe en leur église

C’est la coutume comme ils disent

Des prières, des génuflexions

Pour respecter la tradition

Tout comme nous prémunir

Des odieux malheurs à venir


Nous t'en prions St Nicolas

Pour les marins sur leurs bateaux

Éloigne la peur de tous leurs pas

Sur les rives comme sur les flots

Par la grâce d'une bénédiction

Accorde leur ta protection


Quand le sort enfin conjuré

Nous repartirons naviguer

Nous remontrons sur notre pont

Sans rien redouter du démon

Sur les canaux et rivières

Subirons bien des misères

Avant de trouver réconfort

En nous amarrant à ce port



Nous t'en prions St Nicolas

Pour tous nos braves matelots

Éloigne la mort de tous leurs pas

Sur le fleuve et les canaux

Par la grâce d'une bénédiction

Accorde leur ta protection


Dans les tavernes à matelots

Nous nous enivrons de vin chaud

Pour honorer Saint Nicolas

On y mangera l'cochon gras

Lui qui sauva d'un grand saloir

Trois petits gamins pour sa gloire

Nous rappelons à not'façon

Le miracle du saint patron


Nous t'en prions St Nicolas

Pour nos épouses et nos marmots

Épargne leur tous nos tracas

Qui sont bien plus que des fardeaux

Par la grâce d'une bénédiction

Accorde leur ta protection 

Le bon Saint Nicolas



Bon Nicolas, toi qui es notre saint patron

Accorde-nous le retour nous t'en conjurons

Même si nous ne sommes pas très respectables

Non, nous ne faisons pas commerce avec le diable


Au temps jadis où ils allaient sur la rivière

Les marins lui adressaient beaucoup de prières

Pour naviguer ils regardaient tous le grand ciel

Guettant le vent, un signe ou bien un pieux conseil

Et les femmes à la maison faisaient de même

Espérant ainsi retrouver ceux qu'elles aiment


Bon Nicolas, toi qui es leur très saint patron

Accorde le retour à nos joyeux lurons

Même s'ils ne paraissent pas très respectables

Ils ne font pas du tout commerce avec le diable


Épargne-leur les morsures du mauvais temps

Ainsi que les meurtrissures du cabestan

Détourne encore d'eux la colère du flot

Que l'avarie ne blesse jamais leur bateau

Garde-les tous sous ta si tendre bienveillance

Nous t'offrirons alors des cierges en Recouvrance


Bon Nicolas, toi qui es leur très saint patron

Accorde le retour à nos joyeux lurons

Même s'ils ne paraissent pas très respectables

Ils ne font pas du tout commerce avec le diable


Indique-nous la route loin des noirs écueils

Que ce navire ne soit pas notre cercueil

Permets-nous de revenir entiers en ce port

Et ferme les yeux sur ces pauvres réconforts

Que nous nous octroyons durant quelques escales

La vie est si difficile pour la Navale !


Bon Nicolas, toi qui es notre saint patron

Accorde-nous le retour nous t'en conjurons

Même si nous ne sommes pas très respectables

Non, nous ne faisons pas commerce avec le diable


Alors Saint Nicolas dans sa mansuétude

Pour se concilier leur tendre gratitude

Exauça toujours les prières des matelots

Sous condition qu'ils descendent de leurs bateaux

Le 6 décembre pour défiler dans les rues

Tous en procession derrière sa statue …

 



 



 

vendredi 24 novembre 2023

Message pour un vernissage

 

S'exposer

Sortir du cadre






Il y a des paradoxes qui méritent qu’on les décrive à traits grossiers afin d'esquisser les mystères qui régissent cette curieuse volonté de se produire en public. Que ce soit par le truchement d'une création plastique ou par la mise en danger de son propre corps devant des spectateurs toujours prompts à tirer sur tout ce qui bouge, l'artiste s'expose bien plus qu'il n'expose son savoir-faire et son expression artistique.


C'est d'abord lui qu'il place au centre de la lumière, avec ou sans projecteur, c'est lui ou son double qui se trouvent sur le devant de la scène. Devant les regards inquisiteurs des quelques personnes qui lui ont fait l’aumône d'une attention, il risque gros et en premier lieu, non pas les balles perdues mais plus précisément les dos qui se tournent, les passants qui ne s'arrêtent pas, les indifférents pour qui il n'est qu'une toile de fond, les malotrus qui font comme s'il n'existait pas.


L'artiste espère un peu de considération lui qui expose sans pudeur l'arrière-cour d'une âme qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Interrogations, doutes, inquiétudes, craintes, peurs sont les sujets qu'il tente de coucher sur la toile ou dans ses œuvres, de mettre en scène afin de partager sa vision du monde sans fard ni retenue.



Cette exposition serait d'une totale vacuité s'il y avait, dans l'assistance, des êtres attentifs qui sont en mesure de traquer sa personnalité, de lire dans ce qu'il propose la profondeur de sa personnalité, la substance même de son discours. Hélas, ou fort heureusement, ces esthètes éclairés sont rares. Le plus souvent, les curieux se contentent simplement d'en rester à la surface des choses, s'en prendre la peine d'aller au-delà du visible afin de pénétrer le sensible.


Exposer suffira, s'exposer n'est certes pas de mise quand le picorage est la règle du côté des invités qui viennent surtout pour un vernissage, quelques petits fours et l'occasion de croiser de nombreux amis. Le bavardage et la déambulation sont préférables à l'arrêt sur image, à l'introspection d'un tableau, à la contemplation d'une sculpture, à l'admiration silencieuse d'une œuvre, au décryptage d'un discours sous quelque forme que ce soit.


L'expression du visiteur ne sera alors constituée que de fadaises aimables, d'un enthousiasme de façade, de propos convenus qui viendront mettre du vernis afin que seul le locuteur de passage brille en société. Il est important pour lui de sortir le mot qui fera date, la formule qui accrochera tous ses comparses, la comparaison qui servira de piédestal à l'artiste.



Puis, on fermera le ban, la foule se retirera et rien de cette chair qui a été mise en avant n'aura été évoquée par les picoreurs de l'instant. L'artiste restera en tête à tête avec lui-même, poursuivant inlassablement cette conversation intérieure dont il livre ici quelques bribes. Il s'est exposé sans avoir été dévoilé ni même compris. Il s'est mis à nu sans que quiconque l'ait remarqué.


D'autres ont compris et se refusent à l'indifférence. Ils franchissent le pas, se mettent en danger, font de leur propre corps l'enjeu de leur création. Ils confondent l'art et le spectacle, faisant alors performance pour attirer les regards, toucher les adeptes de l'enthousiasme convenu. Ils se perdent dans une démarche qui n'a plus rien à dire sur le fond des choses, ils sortent du cadre pour céder à la vacuité de cette société.


S'exposer c'est continuer inlassablement d'espérer qu'un regard, rien qu'un seul, se posera un jour sur sa production en s'exclamant : « Je t'ai compris ! Je t'ai découvert ». Si des artistes attendent simplement la vaine promesse d'une vente, ils s'exposent à bien des désillusions. L'art n'est pas marchand, il prend date avec l'avenir sans jamais exposer son auteur à la renommée, à la richesse, à la gloire. Ces vains espoirs qui deviennent fardeaux tout en exposant ceux qui en bénéficient au risque de n'avoir plus rien à dire.


À contre-jour.


 

jeudi 23 novembre 2023

La musique en questions

 

Des mots et des notes en question




La clef de sol est-elle la porte d'accès au succès ?

Un musicien doit-il boire un cordiale avant de s'accorder ?

Qui souffle le vent se fera-t-il pardonner avec une petite bise ?

Est-il nécessaire de présenter la note à un musicien qui joue faux ?

Est-ce qu'un percussionniste peut se taper la cloche ?

 



Un hautbois est-il recommandé pour chauffer la salle ?

Une nuit blanche vaut-elles deux idées noires pour les compositeurs ?

Le dernier soupir est-il toujours prolongé par un très long silence ?

Vivre en harmonie est-il encore possible pour qui n'est pas au diapason ?

Un accord mineur contraint-il les basses à avoir une voix rocailleuse ?

 



Le compositeur s'accroche-t-il bec et hanches à sa portée ?

Existe-t-il une saison pour les arpèges ?

Faut-il battre la cadence pour redresser la barre ?

Les solistes sont-ils réfractaires à la théorie des ensembles ?

Une fugue est-elle une ballade qui a mal tourné ?

 



La phrase musicale respecte-t-elle la règle des accords ?

Une berceuse peut-elle se passer du sol ?

Que se passe-t-il quand un musicien dépasse la mesure ?

Un chalumeau peut-il participer à un nocturne sans faire d'étincelles ?

Faut-il changer de disque quand le refrain est usé ?

 



Faut-il lécher le timbre d'un instrument ?

Qu'est ce qui a précédé les instruments à vent ?

Est-ce de mauvais ton de ne pas respecter le temps ?

Faut-il bien s'entendre pour jouer à l'unisson ?

Que devient un virtuose qui a de l'arthrose ?

 



Le mi est-il la note préférée de la baguette du chef ?

Pourquoi ne pose-t-on jamais les cuivres sur le piano ?

Un guitariste a-t-il toujours la caisse ?

Sans tambour ni trompette est-il encore possible de se réveiller en fanfare ?

Faut-il mener à la baguette celui qui fait des pains ?

 



Si le concert, qui s'occupe du dessert ?

Le joueur de pipeau peut-il être pris au sérieux ?

Faut-il être pistonné pour claironner en haut lieu ?

Celui qui donne naissance à une mélodie, doit-il élever le ton ?

Le flageolet est-il vraiment un instrument à vent ?

 



La musique d'ascenseur doit-elle alterner crescendo et decrescendo ?

Faut-il ménager une corde sensible ?

Ingres dut-il accorder son violon avant de le peindre ?

Peut-on véritablement mettre en boîte la musique ?

L'orgue arrive-t-il à point nommé pour jouer de la musique sacrée ?

 



Pour assurer un rappel faut-il nécessairement des instruments à cordes ?

Le métronome est-il à la mesure ce que le diapason est à la note ?

La musique militaire chantée en canon adoucit-elle vraiment les mœurs ?

La musique de chambre se joue-t-elle les yeux fermés ?

Les archers ont-ils plus d'une corde à leur violon ? 

 




mercredi 22 novembre 2023

Histoire de la Marine de Loire de Emmanuel BROUARD

 RÉSUMÉ

 

Jusqu'au XIXe siècle, la batellerie de la Loire et de l'Allier exerce une grande influence sur l'économie. Du Forez et de l'Auvergne au Pays nantais, les riverains bénéficient d'avantages exceptionnels, grâce au faible coût du transport fluvial. Les principales villes, Roanne, Nevers, Orléans, Blois, Tours, Saumur, Angers et Nantes, doivent leur importance à leurs ports. Partez à la découverte de la marine ligérienne.
Le voyage commencera sur les berges, très fréquentées mais difficiles à aménager. Puis vous ferez la connaissance des mariniers et des voituriers. Enfin, vous embarquerez sur leurs bateaux aux formes si particulières, adaptées à des eaux capricieuses : chalands, sapines et toues en amont de Nantes, gabares dans l'estuaire.  



Article de Ouest France 



Il y a eu La Loire et ses vins, paru chez Flammarion en 2021, puis l’histoire oubliée du canal du Layon et Au Risque de la Loire, une version remaniée de sa thèse de doctorat.  Déjà trois parutions dédiées aux caprices d’un fleuve, et maintenant avec l’Histoire de la marine de Loire avant l’ère industrielle, les bateliers embarqueront le lecteur pour un voyage à la découverte de la marine ligérienne.

Intarissable comme la source du fleuve, Emmanuel Brouard vit, écrit et pense au rythme des méandres de la Loire dont il est amoureux.  Le docteur en Histoire vient de publier un nouveau livre sur l’Histoire de la batellerie avant l’arrivée de la machine à vapeur. Il a consacré vingt-cinq années de sa vie à la recherche, à archiver 10 000 pages de livres et articles et compiler 25 000 pages de notes ! Ses recherches ont mis en évidence de nombreuses informations inédites sur la marine de Loire.

« Jusqu’au XIXe siècle la batellerie de Loire et de l’Allier son affluent, exerce une grande influence sur l’économie dont Nantes a bénéficié. » Le voyage commence sur les rives très fréquentées mais difficiles à aménager. Le lecteur fera connaissance avec les mariniers et voituriers, embarquera sur les chalands, sapines et toues en amont de Nantes et sur les gabares dans l’estuaire.

Les 258 pages sont éditées à La Chapelle-sur-Erdre, par Goubault imprimerie.  « Avec des encres végétales et du papier de la filière bois dans une démarche RSE. Depuis 2003, on essaie d’être le plus propre possible », prévient l’imprimeur ». L’Histoire de la batellerie avant l’arrivée de la machine à vapeur sera suivie par L’Histoire de la Loire industrielle entre Nantes et Saint-Nazaire, promesse d’écrivain !


 

 

 

Un écureuil s'éprit d'une taupe

  Amours énantiotropes Un écureuil s'éprit d'une taupe Comble d'un amour énantiotrope Lui perché sur son gra...