jeudi 14 mars 2024

La coquille vide ….

 

La fabuleuse histoire de l'œuf de Pâques.

 

 






Il est ici bien inutile de savoir qui de l'œuf ou de la poule en chocolat a entamé cette fabuleuse histoire qui engraisse autant les chocolatiers de notre beau pays de bombance que les gourmands de tous poils, ravis de se moquer ce jour-là de la volaille et du fruit de ses entrailles. Il suffit de comprendre que nul coq n'a baigné dans l'aventure pour réaliser en fait que la chose a été créée de toute pièce par une bande de cloches, plus fêlées les unes que les autres et qui en avaient assez d'être condamnées au silence du vendredi au lundi !


Tout débuta un dimanche des Rameaux. Il est prudent de respecter la chronologie officielle pour ne point être mis à l'index. Un doigt plein de chocolat vous voue aux gémonies tout aussi surement que la main dans le pot de confiture de grand-mère gâteau. Il ne faut pas plaisanter avec la chose pâtissière …


Mais revenons à nos moutons qui en avaient assez d'être les seules victimes expiatoires en ces fêtes étranges où l'on célèbre la vie par la mort de quelques milliers de pauvres caprins de substitution. La supercherie d'ailleurs n'avait fait que trop durer puisque ce sont les agneaux qui remplacèrent au pied levé, le bouc, trop occupé qu'il était à reconstituer les stocks pour les autres obédiences monothéistes.


L'agneau quoique de lait aimait à se nourrir d'un bon chocolat éponyme. Pour incroyable que cela paraisse, il est attesté que dans certains élevages, la pratique était avérée. Les historiens se perdent en conjecture mais ne remettent pas en cause la fable.


Dans un élevage de l'île de Pâques, puisqu'il faut bien situer l'anecdote, n'ayons crainte de fouler les territoires les plus improbables, une fermière avait l'habitude de mouler à la louche son fromage frais d'agnelle. Un agneau facétieux et amateur de calembour et autres calembredaines de mots distordus modifia l'ordre des consonnes initiales et loucha sur un moule. On peut prétendre que l'approximation soit tirée par les cheveux, mais rassurez-vous, l'agneau venait d'être tondu pour avoir folâtré avec un berger Germain !


Le moule en question avait une forme oblongue rappelant étrangement un petit ballon de Rugby. Mais ce sport étant parfaitement inconnu en cette ïle Pacifique, les explorateurs Fidjiens n'en jamais poussé aussi loin, on prétendit y voir la forme d'un œuf. Constatez que l'histoire tient à peu de chose. À Noël les marrons, à Pâques les ballons de Rugby, le monde eut pu être Ovale si la dame avait connu ce jeu !


L'œuf ainsi moulé de bon lait d'agnelle et de chocolat à l'origine inconnue, fit le tour du monde et c'est naturellement aux pieds de curieuses perches dressées vers le ciel que furent déposés les petits œufs de chocolat pour que des bambins à maillots rayés perpétuent la tradition de la troisième mi-temps.


Il se trouve de manière fortuite qu'un bon père blanc, voyant tant de marmots à quatre pattes fut bien vite attiré par la scène. Ne cherchons pas à épiloguer sur ses motivations réelles, il est plus conforme à la morale chrétienne d'espérer que ce saint homme aimait lui aussi le chocolat. Ne sachant où donner de la tête, il fut transporté d'aise et se promit de revenir en France avec cette tradition sous sa soutane.


Ainsi est né l'œuf de Pâques et le Christ ressuscita nous dit-on pour profiter de cette belle gourmandise. Nous ne sommes pas à un anachronisme ni une fantaisie près, il me plait à croire que cette histoire est vraie, quoique de chocolat, je ne mange jamais ! Quand aux marrons de Noël, ils furent bien vite remplacés par des grottes, vous comprenez aisément pourquoi. Le filon était bon, il fallait pousser la bonne affaire plus loin ...

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La semaine prochaine


 



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