samedi 8 juillet 2023

Ma vie au fil de l'eau

 

Ma vie au fil de l'eau





Né sur une péniche Il y a bien longtemps de cela

Pour un parcourt bien chiche. Sur les canaux d'ici-bas

Nous vivions dans la cabine Qui n'avait rien d'un palace.

Ma chambre était la cuisine. Tout à bord avait sa place


Ma vie au fil de l'eau Coule encore dans mes veines

Ma maison fut un bateau Tous les jours de la semaine


Puis j'ai appris à marcher Le long d'un pont très étroit

Sans y cesser d'avancer Ma vie poursuivait sa voie

Mon école fut le canal La maitresse, ma tendre mère

L'écluse y sonnait le bal De la porte marinière 


Les années ont vite passées Le choix je n'avais guère

J'ai continué le métier Celui de mon pauvre père

Lui, usé par la tâche Trima du matin au soir

Sans la moindre relâche Pour un fort maigre avoir 


Trouvant ma batelière Dans le grand port de Strasbourg

Fille née sur la rivière L'ai épousée par amour

Partagions notre misère La fin des belles années

Affréter quelle galère Le transport fluvial coulait 


Ne trouvai plus de travail Je dus alors débarquer

Le fret de la route et du rail Finit par nous condamner

Mon Zag eut des funérailles Pour son passé déchiré

Ma vie : un tas de ferraille Notre existence sombrait...


Né sur une péniche , une belle coque de noix,

dans une famille pas bien riche, sur les canaux d'ici-bas.

Nous vivions dans la cabine, qui n'avait rien d'un palace,

ma chambre, c’était la cuisine, tout à bord avait sa place.


Ma vie au fil de l'eau, coule encore dans mes veines,

mon berceau, ce bateau, tous les jours de la semaine.


Puis j'ai appris à marcher, le long d'un pont très étroit

Sans y cesser d'avancer, ma vie poursuivait sa voie.

Mon école fut le canal, la maîtresse, ma tendre mère

l'écluse y sonnait le bal, de la porte marinière 


Ma vie au fil de l'eau, coule encore dans mes veines,

ma maison, ce bateau, tous les jours de la semaine.


Les années ont vite passées le choix je n'avais guère,

j'ai continué le métier, celui de mon pauvre père .

Lui, tout usé par la tâche, trimait du matin au soir

Et ce, sans la moindre relâche, pour un fort maigre avoir 


Ma vie au fil de l'eau, coule encore dans mes veines,

mon métier, ce bateau, tous les jours de la semaine.


Rencontra ma batelière, dans le grand port de Strasbourg

Fille née sur la rivière, l'ai épousée par amour.

Partagions notre misère, la fin des belles années ,

affréter quelle galère ! La fluviale s’échouait 


Ma vie au fil de l'eau, coule encore dans mes veines,

mon amour, ce bateau, tous les jours de la semaine.


Ne trouvai plus de travail, le dus alors débarquer.

Le fret de la route et du rail, finit par nous condamner

Mon Zag eut des funérailles, pour son passé déchiré,

ma vie : un tas de ferraille, notre existence sombrait.


Ma vie au fil de l'eau, coule encore dans mes veines,

mon tombeau, ce bateau, mes nuits à la lune pleine. 

•••

On vous attend ce dimanche à Batz sur Mer


 

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