mardi 1 août 2023

Femmes de Loire : Marie-Madeleine Martin

 

Marie-Madeleine Martin







Marie-Madeleine est née à Sully-sur-Loire en1 914. Elle est la fille de Louis Martin, un père qui l'a initiée à l'histoire, lui donnant une passion qui ne l'abandonnera jamais jusqu'à sa mort en 1998.

Louis Martin est un royaliste ardant, ami de Mauras et de Léon Daudet, il influence grandement sa fille dans son inspiration. La Loire certes mais surtout la vie de Maximilien de Béthume et au règne d'Henry IV.

Elle publie son premier livre, Aspects de la renaissance française sous Henri IV, qui obtient, sur manuscrit, le prix Sully-Olivier de Serres puis, publié est couronné par l’Académie française en 1944.

Elle se lance dans un travail qui fait des vagues en France. Elle publiera en Suisse Histoire de l’unité française. Cet ouvrage en dépit des polémiques puisqu'elle consacre un chapitre à Mauras, alors emprisonné, l’Académie française lui décernera le Grand Prix Gobert attribué à une femme pour la première fois depuis sa fondation en 1834.

D’autres grands livres marqueront son travail acharné : Le « Génie » des femmes en 1950, Sully le Grand en 1959, Le Roi de France ou les grandes journées qui ont fait la monarchie en 1963, et, la même année, Les Doctrines sociales en France et l’évolution de la société française du XVIIIe siècle à nos jours, Le Latin immortel en 1971. Elle publia aussi une Histoire de France racontée aux enfants (1948).



Marie Madeleine Martin fonde, contre vents et marées, une maison d’édition en 1949 : Reconquista qui deviendront les Éditions du Conquistador. Cette aventure n'est pas de tout repos. Elle en tirera un pamphlet sur le monde de l'édition.

«  J'ai un devoir particulier à remplir envers la mémoire de Sully, le Grand, un devoir qui est aussi un héritage. Les anecdotes sur Maximilien de Béthune ont bercé mon enfance, le personnage de Sully a été mêlé à mes premières découvertes du monde dans le pays de ma naissance qui fut, le lieu de sa retraite et qui lui conféra le nom sous lequel le désigne la gloire. Et c'est mon père, Louis Martin, qui m'apprit tout ce que je pourrai dire de lui …

Les noms d'Henri IV et de Sully sont tellement liés qu'il n'est pas possible d'honorer l'un sans louanger l'autre. Aucune directive important du règne ne fut prise sans la participation de Sully et l'entente du Prince et de son ministre fut bien plus qu'une collaboration politique, elle fut la fusion de deux personnalités …


 

Henri IV et Sully furent unis, non seulement dans leur semblable amour du bien public, non seulement dans le détail de leur emploi du temps quotidien, mais encore parce qu'ils surent se servir des divergences mêmes de leurs caractères et de leurs vues pour arriver à un examen plus complet des problèmes qui les sollicitaient., à des décisions nourries de leurs passagères oppositions ...

Sully permit l'accomplissement de l'œuvre du roi parce que ce dernier était incapable de se plier à un travail de cabinet ! Sully ne fut pour Henri IV ni un ministre, ni un homme de confiance, il fut son double ! »


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La queue en panache

  L’Écureuil roux Vidéo   En bon hédoniste tout autant qu'esthète La queue en panache, se savait épié Aussi, les or...