vendredi 4 août 2023

Femmes de Loire : Hélène Cadou

 

Hélène Cadou




La ville d'Orléans lui a fait l'hommage en attribuant son nom à le jardin de la Motte Sanguin qui donne sur la Loire. Elle est pour ces merveilleux poèmes naturalistes une femme de Loire. Son mari Guy Cadou n'en disconviendra pas, lui dont les poèmes furent appris dans toutes les écoles ligériennes.




Pour croire encore au bonheur




Il suffirait qu’un oiseau passe

Dans les fontaines du ciel

Que le feuillage d’un arbre

S’éveille à la grâce du givre

Ecoute mon cœur est vivant

Ce soir au creux de la neige

Les choses lentement renaissent

Comme autrefois dans la chambre

La lampe fait son office

Et voilà que je te rejoins

Sur les hauteurs du silence.

Pour que ton ombre s’y repose

La neige est tendre sur ma gorge

Et le ciel retient le jour.



J’ai vu des paysages




J’ai vu des paysages refermés sur leurs forêts
Des nuits profondes comme des citernes
Des arbres qui taisaient dans l’ombre leurs secrets
Mais aujourd’hui les fenêtres du ciel
S’ouvrent sur une province inconnue
Où les blés montent plus haut que les étoiles
Où les fontaines au coin des rues
Fleurissent comme des lampes familières.
Je goûte un pain meilleur que le silence
Et j’épelle les jours simplement pour le bonheur.
Qui parle de retour ?
Il faut saluer la vieille terre
Et pour le grand voyage préparer son cœur
Avant l’éclatement final des saisons.
J’ai peur d’être charmé par un reste d’aurore
Et je retarde l’heure verticale
Où je devrai sauter toute lumière éteinte
Dans l’eau brûlante du Seigneur
Mais je crois au port
Comme l’abeille à la ruche
Comme l’aile aux lois qui la portent
Car Dieu sur l’avenir allume l’espérance
Mieux qu’un million de phares sur la mer.


 

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