jeudi 17 août 2023

Femmes de Loire : Isabeau de Bavière

 

Les Femmes dans les châteaux


Isabeau de Bavière




Mais laissons place à l'une des plus mal aimées des reines de France Isabeau. Âgée d'à peine 14 ans, elle épouse en 1385 le roi de France Charles VI, un tout jeune homme de 16 ans. Élisabeth, rebaptisée Isabeau par ses sujets français, aurait été choisie pour reine par son futur époux dès leur première rencontre. Le mariage est l'occasion de festivités grandioses où sont conviés de nombreux nobles étrangers.


Très vite, pourtant, la jeune fille, vivant avec quelques suivantes, parlant mal le français, a tendance à se replier sur ses proches. Pourtant, elle va sacrifier à son devoir en mettant au monde douze enfants entre 1386 et 1407, dont le futur Charles VII, né en 1403. En 1392 survient le premier épisode de folie du roi, le laissant inconscient, pendant parfois plusieurs mois. Très tôt, on accuse la souveraine de beaucoup de maux : l'adultère sera le principale grief qui sera retenu contre elle …




Poème à Isabeau



Comme inconstante, et de cœur fausse et lâche,
Elle me laisse.
Or, puisqu'ainsi me lâche,
A votre avis, ne la dois-je lâcher ?
Certes oui : mais autrement fâcher
Je ne la veux, combien qu'elle me fâche.

Il lui faudrait (au train qu'à mener tâche)
Des serviteurs à journée et à tâche :
En trop de lieux veut son cœur attacher,
Comme inconstante.

Or, pour couvrir son grand vice et sa tache,
Souvent ma plume à la louer s'attache :
Mais à cela je ne veux plus tâcher,
Car je ne puis son mauvais bruit cacher
Si sûrement qu'elle ne le décache

Comme inconstante.



Clément Marot




La Belle Isabeau



Pour ouvrir ce nouveau chapitre qui fera place aux gentes dames qui ont fait battre les cœurs des rois et des princes, il me semblait d'ouvrir par une chanson de Dan Grall qui fut un des précurseurs du renouveau de la chanson marinière.




Le rêve d’un fleuve

Paroles et musique Daniel Grall

SACEM T-702.815.180.8



Après un long chemin à travers la montagne

Je viens me reposer au pied de ce château

Où se côtoient le lys et l’hermine de Bretagne

Où conspirèrent ligueurs et austères huguenots


refrain


Un jour je serai humaine,

Comme la belle Isabeau

Qui chaque jour se promène

Tout au long de l’île,

Tout au long de l’eau

Tout au long de l’île,

Tout au long du ruisseau,


Le poète m’a dit que j’étais une reine

Il est vrai que François et Louis m’ont aimé

Mais s’il est un endroit où je suis souveraine

C’est mon lit qu’aucun roi n’aura jamais bordé


Parfois en basse ville j’épanche ma colère

Furetant dans les caves, m’emplissant de leur vin

Il faut dire que les hommes ont de viles manières

En déversant en moi la lie de leurs festins


En guise de pardon ils m’ornent d’un diadème

Tout en pierres du pays, prélevées aux coteaux

Et me couvrent de voiles, tandis que le vent sème

Des guiroués de couleur, là où frisonne ma peau


Alors sous l’ombre tendre des grands ormes champêtres

J’étire mes bras graciles dedans les frais verdiaux

La bonne ville de Blois referme ses fenêtres

Pour laisser divaguer mes rêves au fil de l’eau.


 

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