samedi 12 août 2023

Femmes de Loire : Sylvie Revert

 

La Loire derrière le viseur.

Sylvie Revert




Elle ne cesse de nous offrir des photographies de la Loire. Nouvelle venue dans ce monde des passionnés de l’œilleton, Sylvie Revert ne se prétend pas photographe de Loire mais tout simplement admiratrice de la belle dame Liger. C’est la combinaison d’un choc esthétique, d’une liberté accordée par la retraite et d’une maison merveilleuse qui l’ont poussée à s’exposer ainsi. Notre curiosité a été mise en éveil par cette apparition soudaine dans l’univers ligérien et nous avons souhaité en savoir plus.


C’est dans une maison de vigneron, perchée sur la levée de Saint Denis-de-l’Hôtel avec une vue imprenable sur la rivière, que la dame nous a reçus. C’est sa demeure qui explique sans doute ce coup de foudre qui la pousse désormais à arpenter les rives l’appareil autour du cou. Elle mérite qu’on s’attarde quelque peu sur son histoire.



Elle fut la propriété de René Genevoix, le frère de Maurice. Sylvie entra en contact avec son héritier pour en savoir plus sans que cette idée enthousiasma celui-ci. Qu’importe, la maison a belle et bien une âme et avait influencé un autre ancien propriétaire, l’ami Yves qui a écrit des ouvrages sur la Loire, ses bateaux lavoirs et ses châteaux de l’amont. Une maison qui donne de l’inspiration en somme et comment pourrait-il en être autrement tant l’âme du lieu s’impose immanquablement ?


La dame fut institutrice, titre qu’elle revendique à la place de cet odieux « Professeur des écoles » qui galvaude complètement ce beau métier. Elle s’est surtout consacrée aux tous petits, leur apportant son amour de la langue et de l’art. Elle a quitté sans regret une profession envahie par la bureaucratie et les exigences coupées du terrain. C’est ainsi qu’elle pouvait aisément se consacrer à la Loire qu’elle découvrait chaque jour de son promontoire personnel.



C’est forte d’un passé de musicienne émérite qu’elle a posé son regard sur la Loire. ancien membre de l'orchestre OPUS 45 et de l'ensemble PHILANTROPPO, elle joue du violon et découvre désormais le piano avec délectation. Le luxe du temps libre lui permettant ce plaisir. Mais si la musique fut son violon d’Ingres, la photographie n’a jamais cessé d’être son fil rouge.


Elle a toujours eu un appareil photographique. Elle est passée d’appareils modestes, argentiques à des modèles plus sophistiqués et numériques après avoir repris goût à ce virus par l’entremise du smartphone et de son incroyable capacité optique. Depuis, elle arpente la rivière, la regarde d’un œil largement influencé par sa sensibilité musicale. Pour elle, un cliché c’est une partition qui permet d’y glisser une émotion à partager.



Elle retravaille un peu ses prises de vue avec un petit logiciel, elle reconnaît qui lui faudrait prendre des cours, se perfectionner un peu mais que l’essentiel n’est pas dans la technique et le savoir-faire académique. Ce qui compte vraiment, c’est ce désir de partager une émotion. C’est en cela que son portrait prend toute sa signification. Nombreux sont les amoureux sincères de notre Loire à voguer sur la même sensibilité.

Alors la dame prend son temps, vit pleinement cette douce admiration visuelle. Elle a repoussé les horloges de son existence, le temps est aboli pour elle, seul compte son désir hédoniste de profiter pleinement de chaque instant volé aux circonstances. Pour bien comprendre son parcours personnel, il convient encore d’évoquer son amour fou pour le cheval, une relation qui n’a eu de cesse d’accompagner son existence. Son poney, parti pour les prairies éternelles, elle a eu un mal fou à accepter cette absence. Elle a trouvé auprès de sa chienne une consolation qui a matérialisé une longue période de bénévolat à la SPA.


 

C’est ainsi qu’on devient photographe, admiratrice de Loire, de ses pensionnaires et de ses paysages. Merci à elle de nous avoir ainsi offert ce portrait délicat. La Vagabonde est bien une femme de Loire.


 

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