D’abord il y’a les vieux
Assis au bord de l’eau
Qui regardent les bateaux
Ce qui les rend heureux
Se souviennent du bon temps
De leurs folles années
Passées à naviguer
Sur ce bel océan
Ils revoient les amis
Ceux qui les ont quittés
Ceux qui se sont noyés
et non plus de soucis
Se disent que maintenant
Ils seront les prochains
À partir c’est certain
Au pays des gisants
Il y a la plus vieille
Celle qu’a perdu son homme
Pour une bouteille de rhum
Une nuit sans sommeil
Est parti pour toujours
La laissant sur le quai
Tandis qu’elle se pâmait
Du plus parfait amour
Lui préféra alors
La grande étendue bleue
La mer et les cieux
De ses côtes d’Amor
N’est jamais revenu
Elle a passé sa vie
Scrutant toutes les nuits
L’horizon et la nue
Il y a les oisifs
Qui s’ennuient sur le quai
Qui ne vont plus pêcher
Au delà des récifs
Ils sont pris dans la nasse
D’un métier sinistré
D’une passion oubliée
Dans les rêves d’une barquasse
Ils traînent leur misère
Le regard dans le vague
Riant d’une bonne blague
En buvant une bière
Ils sont privés d’espoir
Cloués sur la jetée
Sans jamais embarquer
Leur avenir est noir
Et puis il y’a Olga
Qui a donné son corps
À tous les gars du port
Les serrant dans ses bras
Pour quatre petits sous
Échangeant leur détresse
Contre une tendresse
Qui ne vaut pas un clou
Quand ils l’avaient séduite
Ils filaient sans un mot
Pour la fille de l’eau
Qu’ils oubliaient bien vite
Elle pleure tous ses baisers
Donnés sans désir
À ces gars du plaisir
Qui l’ont tous méprisée
Des vies au mouillage
Des cœurs sur la cale
La fin du voyage
Leur ultime escale
….
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