Quand
la chronique tient la chandelle !…
Indubitablement, il y a grand risque
de confusion quand l'objet se travestit, se prenant pour un autre au
nom de quelques formes subjectives. La corne de rhinocéros ou le
gingembre se voient ranger dans cette catégorie car leurs formes
oblongues font rêver quelques soubrettes et garçons d'ascenseur. Je
reste par devers moi dubitatif quant à la capacité des mots à
dériver de leur sens sous prétexte fallacieux de consonances
malicieuses.
Inutile de pinailler, le risque est
bien faible de prendre une vergue pour ce qu'elle n'est pas et
l'orthographe vient promptement au secours de la mâture. Le marin
peut tout à loisir prendre une biture, tomber dans l'élément
aqueux, il garde dignité et contenance et se gardera de bien de ces
approximations divergentes.
Rien ne résiste à l'analyse débitée
vertement ici. C'est à l'envie que l'on peut multiplier les
exemples, il faut être consentant pour bifurquer sur des chemins de
travers. Le sens prime à toute autre considération et rien ne
justifierait de se retrouver avec quelques épines aux pieds. La
saillie ne se perd pas en chemin et le mot reste au bord des lèvres
quand la conviction fait défaut.
D'autres portent l'affaire ou les
affaires en justice. Se déclarent innocent à la barre, restent
fermes sur leurs positions pour scabreuses et condamnables qu'elles
soient. Le prince de la Pinacothèque est à ce titre un exemple
fâcheux. Il résista cependant au mijotage à petit feux que lui
firent subir des maîtres queux américains qui lui faire cracher le
morceau ailleurs que sur la moquette. Le consternant personnage
sortit blanc comme neige de l'affaire mais le nez bien plus long que
celui de Pinocchio. Il est de turgescence qui se perdent à la face
du monde !
C'est la passion de la femme qui
l'habite, la belle affaire que voilà et il serait bon de tirer au
clair les dessous de la suite confuse des dernières épisodes. Il
pense sortir grandi de ses succès juridiques alors que c'est la
queue entre les jambes qu'il va s'ériger en victime expiatoire dans
les jupons d'une journaliste de ses connaissances.
L'envie me prend de couper court à la
morgue du personnage, de trancher dans le vif et réduire à néant
l'objet du délit. Il faut se pénétrer de cette vérité hélas
bien consternante, que l'on soit puissant ou bien misérable, la
justice n'est pas la même pour tous. Nous sommes bien impuissants
face à de tels propos que nous débitent à longueur d'antenne bien
des confrères de l'humour convaincant.
Je débite des sornettes, j'enfile les
lieux communs, je couche sur le papier de belles niaiseries, me voici
acculé dans mes retranchements, les mots enflent sous l'emphase, les
dissonances s'articulent à leur aise et malgré mon désir brûlant,
je me trouve le bec dans l'eau. Il ne suffit pas de convoquer des
mots de vilaines vies pour porter l'étendard de la lubricité.
J'ai besoin d'un sextant pour
retrouver ma voie, ma route et mes esprits. La forme n'est rien si le
fond ne s'y love pas délicatement. Je vous espère conciliant et
souhaite que vous pardonniez ce billet sans queue ni tête où je
risque fort de passer pour un gland à moins que, ultime paradoxe,
vous me traitiez tout de go de petit con.
Les approximations de sens et de son
ne suffisent donc pas à faire rougir Margot. Je passe la main,
l'allusion grivoise n'est pas pour moi, j'ai perdu mon pari fait
durant une foire du cochon qui se dédie. Tout va de mâle en pis, je
sombre au cœur d'étrange caverne, je bois le nectar qui suinte le
long de leurs parois. J'ai perdu le sens commun, cela ajoute à ma
confusion et je jette l'éponge.
Voici que je me pique de penser qu'il
est trop dard pour revenir en arrière, je saute de considérations
friponnes en expressions oiseuses et mon propos tombe à plat.
Reconsidérant le projet liminaire, j'avoue mon échec patent, c'est
la débandade et je suis contraint de déposer à vos pieds mes plus
humbles excuses.
Chroniquement vôtre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire