Qu’est
ce qui vous pique ?
Avec
un tel nom, le redoutable ennemi public de l’heure devrait faire
couler bien plus de bière que de reportages tous plus alarmistes les
uns que les autres. On devine la presse, les médias en général
avides de sensations fortes, d’hécatombes magnifiques, de drames
spectaculaires. Il faut des images choc, du sang et des larmes pour
que tourne la machine à stupeur.
Alors
sans pudeur, tout le monde s’y colle pour semer la terreur dans les
esprits devenus si plastiques, que la moindre petite bête prend des
proportions énormes. Qu’en sera-t-il le jour où la peste et le
choléra cesseront de se grimer en politiciens véreux pour retrouver
leurs habits sordides et mortels ? On s’emballe pour quelques
victimes, on ferme les lignes aériennes même si le commerce
poursuit son activité, on construit un hôpital en 9 jours tandis
que le fléau de l’heure tue bien moins que la famine, les guerres
de religions, les naufrages en Méditerranéenne.
La
mesure n’est plus de cette planète tandis que seule compte
désormais l’édification des masses pour continuer tranquillement
de les gruger dans tous les autres secteurs. Le virus a pris la main
sur nos écrans, ce qui après tout n’est pas très grave puisque
nous avons encore la possibilité de les éteindre sans enfreindre à
une quelconque obligation de veille qui ne saurait tarder du reste,
mais plus encore dans nos esprits puisqu’il devient obsession et
objet de tous les délires.
Je
n’échappe pas à la règle me direz-vous, à juste titre, même si
je viens ici mettre un peu de cendre sur ce feu qui couve pour mieux
nous faire oublier l’essentiel. La Chine fait la une en nous
proposant une redoutable épidémie, non point cette vague de
produits manufacturés fabriqués par des enfants, des esclaves, des
prisonniers pour abaisser les coûts de la main d’œuvre mais un
petit virus qui va mettre à mal notre système immunitaire.
La
belle affaire que ces quelques morts de trop sans doute mais rien de
comparable avec ce pire qui nous attend quand nos folies auront
détraqué le climat. La Mondialisation est une maladie mortelle dans
l’indifférence des puissants, le coronavirus un épiphénomène
qui met en branle tous les décideurs de la planète. On marche sur
la tête, l’essentiel est de le faire avec un masque devant la
bouche !
Fort
curieusement du reste, la petite poussée de fièvre montre du doigt
les véritables ennemis de l’humanité : le voyage aérien, le
tourisme de masse, le commerce planétaire. Pourtant, quand un sage
montre du doigt ces monstres, cette petite bête qui fait éternuer,
les sots et les puissants, les importants et les doctes le clouent au
pilori. C’est absurde, dérisoire mais bien efficace pour habituer
le bon peuple aux cataclysmes à venir.
En
attendant, les journalistes sportifs ont pris le pouvoir. On compte
les petits infestés, on établit un palmarès des décès, on suit à
la minute la progression des statistiques de l’affreuse pandémie.
Bientôt des courbes, des héros, des savants qui se hâtent de
s’expertiser pour venir tenir les plateaux télés. Du grand
spectacle en somme, les téléspectateurs sont si las des guerres que
voilà une bonne occasion de renouveler les programmes…
Curieuse
poussée de fièvre en vérité ! Que veulent donc les apprentis
sorciers avec cette histoire ? Quel est le but exact de cette transe
collective ? Veulent-ils abattre l’économie chinoise, ce dragon
effrayant qu’ils ont créé de toutes pièces pour engranger des
bénéfices et qui aujourd’hui les dépasse et les menace ? Tout
ceci est nébuleux pour moi. J’ai la tête qui tourne, je devrais
surveiller ma température.
Curieusement,
l’hiver est aux abonnés absents sans que personne ne s’en
étonne. Il y a plus grave encore que la survie de notre humanité et
de la bio-diversité, il y a ce petit virus sorti d’une pompe à
fric et qui veut mettre les pauvres gens en bière.
Funèbrement
leur.
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