Les
vieux
D’abord il
y’a les vieux
Assis au bord
de l’eau
Qui regardent
les bateaux
Ce qui les
rend heureux
Se
souviennent du bon temps
De leurs
folles années
Passées à
naviguer
Sur ce bel
océan
Ils revoient
les amis
Ceux qui les
ont quittés
Ceux qui se
sont noyés
et non plus
de soucis
Se disent que
maintenant
Ils seront
les prochains
À partir
c’est certain
Au pays des
gisants
Il y a la
plus vieille
Celle qu’a
perdu son homme
Pour une
bouteille de rhum
Une nuit sans
sommeil
Est parti
pour toujours
La laissant
sur le quai
Tandis
qu’elle se pâmait
Du plus
parfait amour
Lui préféra
alors
La grande
étendue bleue
La mer et les
cieux
De ses côtes
d’Amor
N’est
jamais revenu
Elle a passé
sa vie
Scrutant
toutes les nuits
L’horizon
et la nue
Il y a les
oisifs
Qui
s’ennuient sur le quai
Qui ne vont
plus pêcher
Au delà des
récifs
Ils sont pris
dans la nasse
D’un métier
sinistré
D’une
passion oubliée
Dans les
rêves d’une barquasse
Ils traînent
leur misère
Le regard
dans le vague
Riant d’une
bonne blague
En buvant une
bière
Ils sont
privés d’espoir
Cloués sur
la jetée
Sans jamais
embarquer
Leur avenir
est noir
Et puis il
y’a Olga
Qui a donné
son corps
À tous les
gars du port
Les serrant
dans ses bras
Pour quatre
petis sous
Échangeant
leur détresse
Contre une
tendresse
Qui ne vaut
pas un clou
Quand ils
l’avaient séduite
Ils filaient
sans un mot
Pour la fille
de l’eau
Qu’ils
oubliaient bien vite
Elle pleure
tous ses baisers
Donnés sans
désir
À ces gars
du plaisir
Qui l’ont
tous méprisée
Des vies
au mouillage
Des cœurs
sur la cale
La fin du
voyage
Leur
ultime escale
….
Tableaux de
Michel Pranzetti
http://www.michel-pranzetti.fr/galerie.php?id_galerie=12
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