La
Chanson de Rosalie
Enfant
du Canal et de la Loire
Sur
ses pauvres treize arpents
Elle
peinait du matin au soir
Tout
en admirant les chalands
Elle
a grandi dans une ferme
Entre
ses chèvres et sa vigne
Regardant
le cœur en berne
Les
bateaux lui faire des signes
De
la terre prisonnière
Elle
ne pouvait pas s’échapper
Elle
serait à son tour fermière
Son
avenir était tracé
Enfant
de Loire et du Canal
Elle
a rêvé d’un grand voyage
D’une
aventure originale
Qu’elle
espérait sans ambages
C’est
dans une grande taverne
Le
rendez-vous des mariniers
Qu’elle
a trouvé celui qu’elle aime
Un
beau gaillard venu d’Angers
Sans
tarder elle l’a épousé
Le
chargement était en route
Avant
qu’il ne parte naviguer
La
laissant seul sur ses doutes
Enfant
du Canal et de la Loire
Sur
ses pauvres treize arpents
Elle
peinait du matin au soir
Tout
en admirant les chalands
Son
enfant sera orphelin
Son
père jamais ne reviendra
Quand
les gabelous un matin
Arraisonnèrent
son papa
Il
plongea dans les eaux profondes
Pour
échapper à la prison
Jamais
il ne revit le monde
Car
il rejoignit les poissons
Enfant
de Loire et du Canal
Elle
a rêvé d’un grand voyage
D’une
aventure originale
Qu’elle
espérait sans ambages
Comme
toutes les femmes de marins
Rosalie
savait le risque
Qui
un jour brise les destins
Quand
la Loire les confisque
Son
homme ne reviendra plus
Si
jeune, elle portera le deuil
En
sachant son rêve perdu
La
rivière pour seul linceul
Enfant
de Loire et du Canal
Elle
a rêvé d’un grand voyage
D’une
aventure originale
Qu’elle
espérait sans ambages
Enfant
du Canal et de la Loire
Sur
ses pauvres treize arpents
Elle
peinait du matin au soir
Tout
en admirant les chalands
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