mardi 10 septembre 2019

Tout au fond d’une chopine


À lire sans modération




Tout au fond d’une chopine
Il y a les monstres de tes nuits
Les illusions qui se débinent
Dans tous les tourments de ta vie



Tout au fond d’une chopine
T’attendent de pauvres catins
Que sans manière tu lutines
Miteux amours sans lendemain


Tout au fond d’une chopine
Surgissent d’étranges fantômes
Aux morsures vipérines
Quand l’enfer t’ouvre son royaume


Tout au fond d’une chopine
Arrive un vieux loup de mer
Tu as le cœur qui s’illumine
Promesse d’un départ pour Cythère 

 

Tout au fond d’une chopine
Tu noies tes ultimes espoirs
D’une vie qui se ratatine
Derrière ce maudit comptoir


Tout au fond d’une chopine
La tempête t’emporte alors
Souvenir des Malouines
Sans jamais dépasser le port


Tout au fond d’une chopine
À chaque fois que tu te noies
C’est ta vie qui dégouline
D’une affreuse gueule de bois 

 

Mais au fond de ta chopine
L’ultime lampée sera fatale
Toi le buveur tu tombes en ruine
Gisant au pied de ce fanal


Tableau de 

Adriaen-van-Ostade

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