À l'Amiral
Non
n'est pas marin qui veut
La
mer n'est pas un terrain de jeu
Embarquant
dans le port de Barfleur
Ils
allaient au-devant du malheur
Lorsque
Guillaume le Conquérant
Fit
en ce port un pas de Géant
Il
traversa sans coup férir
Et
l'Angleterre alla conquérir
Ce
Roi sage et déterminé
Embarquait
une petite armée
Pour
vaincre la perfide Albion
Et
la contraindre sous son giron
C'était
en mille soixante-six
Il
avait franchi les abysses
Pour
poser un pied glorieux
Celui
d'un soldat victorieux
C'est
en l'an de grâce mille cent vingt
Que
l'histoire a changé de destin
Oyez
bonnes gens cette aventure
Qui
tourna à la déconfiture !
La
Blanche Nef était un vaisseau
Qui
un jour alla défier les flots
Embarquant
à son bord des seigneurs
Les
fils du Roi quel honneur
Une
troupe imposante et bruyante
Une
noble jeunesse insouciante
Donnant
à l'équipage du vin
Pour
qu'il participe à son festin
Le
roi Henry sur son navire
N'avait
pas imaginé le pire
Il
avait vite pris les devants
Sans
attendre ses pauvres enfants
Le
bateau ivre fit la course
Voulant
lui montrer ses ressources
C'est
avec ardeur que les marins
Défièrent
la mer grisés par le vin
Coupant
au plus court dans les rochers
Sur
des écueils va se déchirer
Trois
cents hommes périrent ainsi
En
cette terrible tragédie
Il
n'y eut qu'un seul survivant
Bérold
à la vergue s'agrippant
Résista
au froid et à la mer
Pour
narrer son voyage en enfer
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