Le
mousse
C'est à treize ans que je
partis
À l'aventur' loin de chez
moi
Mon enfance était bien
finie
L'océan m'imposant sa loi
J'ai dû dormir sur le
hamac
Mes nuits peuplées de
cauchemars
Cherchant tout au fond de
mon sac
Un vieux souvenir de
Dinard
Pauvre petit mousse
éperdu
Au beau milieu des
grandes vagues
La terre à tout jamais
perdue
Lorsque mes pensées y
divaguent
Je me souviens qu' un
vendredi
Mon père m'a jeté sur un
pont
Moi le cadet de la fratrie
J'étais de trop à la
maison
Le capitaine a fait la
tête
Il est maigrichon ton
garçon
J'espère que dans la
tempête
Ne finira pas au bouillon
R
J'ai découvert la vie
austère
De nos marins sur un
bateau
Le dur labeur en pleine
mer
L'enfer et les jours de
grand beau
J'ai dû subir de
l'équipage
Des moqueries, des sales
farces
Des avanies et des
outrages
Mais je n'ai pas perdu la
face
R
Puis j'ai grandi et à mon
tour
Au nouveau mousse sans
pitié
J'ai fait subir sans nul
détour
Tout ce qui m'avait fait
pleurer
Envers
tous ces gamins déchus
Et
ballottés dans la tourmente
Dont
l'enfance est déjà perdue
La
mer se fait si violente ...
Pauvre petit mousse
éperdu
Au beau milieu des
grandes vagues
La terre à tout jamais
perdue
Lorsque ses pensées y
divaguent
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire