Le
pauvre voiturier
Sur le chemin qui va
sur l’eau
Je suis un pauvre
voiturier
Qui conduit un train de
bateau
Pour l’grand commerce
négrier
Sur le chemin qui va
sur l’eau
On en m’a jamais
expliqué
Ce que faisaient les
bateaux
Avec lesquels j’ai
commercé
J’arrivais dans le port
Nantes
Des marchandises par
milliers
Sur ma belle Marie-Galante
Toute la Loire j’avais
chargé
De verroteries de Roanne
Et de faïences de Nevers
Tous ces beaux rubans
idoines
Qui vous mettent la tête
à l’envers
-
Sur des mystérieux trois
mâts
Sans savoir ce que je
faisais
Je déchargeais tout mon
barda
Tandis que je restais à
quai
J’attendais
que d’autres arrivent
Bondés
de ces fèves magiques
Qu’on
produisait sur l’autre rive
Elles
nous venaient des Amériques
-
Il y’avait des grains de
café
De grosses balles de coton
L’armateur était très
discret
Sur le négoce des colons
Mais c’est de toute
cette mélasse
Que je remplissais mes
chalands
Du sucre qui allait en
masse
Aux raffineries d’Orléans
Sur le chemin qui va
sur l’eau
On en m’a jamais
expliqué
Ce que trafiquaient ces
salauds
Et pour lesquels j’ai
navigué
Sur le chemin qui va
sur l’eau
Je suis un pauvre
voiturier
Qui conduit un train de
bateau
Pour l’grand commerce
négrier
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