Mais quand elle est trop grosse, que ses eaux nous emportent
Le passeur albatros, sur ses ailes me porte
Quand elle est toute sage, quel gigantesque bond
Pour les gens des parages, se dresse alors un pont
Quand elle est si dolente et qu'elle se fait câline
C'est en suivant sa pente, qu'un nageur la domine
Elle est fleurie de glace, quand l'embâcle la fige
Tout alors s'y fracasse, redoutable prodige
Quand elle s'offre une crue, elle envahit le Val
Faut-il être incongru, pour franchir l'intervalle ?
Et quand à l'étiage, elle se perd sous le sable
Sans le moindre mouillage, elle parait traversable
Mais devenant sauvage, elle fait triste figure
Provoquant des ravages, sans qu’on s’y aventure
Il me faut traverser
Traverser cette grande rivière
Comment puis-je passer, passer
Par dessus cette barrière ?
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