La grenouille et la vache
Grenouille, en bon terme avec sa voisine
Partageait l'onde pure d'un petit ruisseau !
La vache buvait l'équivalent d'un tonneau
Ce qui rendait notre commère chafouine.
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Tant que le partage pu se réaliser,
Nul nuage ne troubla leurs relations ;
Jusqu'à ce que la sécheresse fasse sécession,
Mettant la batracienne en grand danger !
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La ruminante disposait d'une baignoire
Que son éleveur remplissait complaisamment
De ce liquide pompé sans ménagement
Dans la nappe de ce verdoyant territoire.
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Sans son pauvre ruisseau, bientôt à l'agonie
Rainette trouva refuge dans la réserve.
Marguerite l’y accueillait sans réserve !
C'est ainsi que l'on pratique avec les amies ...
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Tout bascula quand un troupeau prit sa place.
Le baquet émaillé désormais dépassé ;
Une grande bassine pour le remplacer
Mit toute le voisinage dans la mélasse !
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Morbleu, notre eau est engloutie pour les bovins !
Montrant leur désespoir, partout à la ronde,
Unis en combat pour mener la fronde ;
Les animaux s'opposèrent à ce larcin.
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Contre la bâche, tous les oiseaux se liguèrent,
Déchirant de leurs becs l'odieux réservoir,
Pour que tous disposent de la liberté de boire,
Tout naturellement dans la rivière !
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Un ministre totalement fou de rage
Voulut que ses agents leur volent dans les plumes.
Tout en maniant le marteau et l'enclume,
Il réclama qu'on commit ici grand carnage !
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L'amphibien se dressa devant le méchant,
Gonfla ses bajoues pour lui tenir le crachoir.
La demoiselle se souvenant d'une histoire
Qu'elle avait apprise quand elle était enfant.
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Quand l'irascible représentant de l'état,
N'acceptant pas qu'on lui marche sur les pieds,
Se gonfla de toute l'importance qui lui sied ;
Tant et si bien qu'à toute fin il éclata !
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