jeudi 1 avril 2021

Le guide du Val d'Orléans

Prologue du guide

 





Écrire un guide, fut-il pour cette région riche en légendes et en paysages ne semble pas très utile. Vous avez un vaste choix pour remplir au mieux cet office. Un de plus n’apporterait rien de mieux. Ici le dessein est tout autre, il ne s’agit pas de vous guider pas à pas mais plutôt de vous perdre dans l’imaginaire d’un faiseur d’histoires. C’est encore l’occasion de découvrir ce beau pays par la bande comme disent les joueurs de billard.


Ce guide ne s’adresse surtout pas aux Chinois, encore moins aux touristes étrangers qui ne maîtrisent ni notre langue ni nos références. En ce sens, il est destiné aux niais de mon espèce qui croient encore aux vertus de l’histoire, des légendes et de la culture. Non seulement pour les adeptes de la mondialisation nous sommes des nuls mais plus encore des imbéciles qui ne comprennent rien à rien.


C’est donc pourquoi ce guide est destiné aux simples, aux berlaudiots, aux indécrottables, aux anachroniques et à tous ceux qui ont conservé leurs racines. Les autres seront largement courtisés par les agences de voyage, les guides officiels pour se passer de mes services.


Si rien n’est tout à fait sérieux, c’est pour mieux vous divertir tout en vous donnant l’envie d’en savoir davantage en explorant à votre tour les rives de cette Loire qui a façonné véritablement l’aventure des habitants du Val Opulent. C’est donc un anti-guide touristique qui vient s’inviter à vos côtés pour partir ou repartir autrement à la découverte de l’endroit (et même de son envers, ajouterait le Bonimenteur).


Le conte sera essentiellement trame de chaque visite. Vous n’avez même pas besoin de vous rendre sur place, laissez-vous porter, votre voyage peut être immobile. Vous n’avez pas besoin de suivre le bonimenteur, il n’est pas de ceux qui vous imposent son rythme. Le voyage se passe de toute logique. C’est une pérégrination déraisonnable, foutraque, joyeuse et insolente dans les pourtours de Ceno devenu Cenabum à l'initiative de César lui-même.


Inutile de rendre à Jules ce qui lui revient. La falsification de l’histoire n’est pas de son seul fait. Les elfes et les lutins jouent également les trublions pour grimer la grande Histoire de quelques facéties iconoclastes. Rien ni personne ne vous contraint à prendre pour argent comptant ce qui n’est que monnaie de singe. Seul le plaisir de se laisser mener par le bout du nez doit vous donner l’envie de suivre cet anti-guide touristique irrévérencieux et pas sérieux.



Bonne visite immobile.

 

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