jeudi 30 mai 2019

Le feu sacré


Le feu sacré



De quelques mots, il vous offre une histoire
Sur un radeau, en partance pour la gloire
Péripéties, qui deviennent des légendes
Des inepties, qu’il vous livre sur commande

Dans sa tête, il y a des étoiles
Qu’il s’entête, à glisser sur la toile
Fragments de rêves, accolés au réel
Récits sans trêve, du clochard éternel

Au fond de l’eau, il installe un décor
Dans un chapeau, en surgit un trésor
Deux grains de sable, aux vertus angéliques
Traits détestables, d’une ville colérique

Taille de guêpe, Attila le barbare
Au bras un crêpe, ne fait plus de chambard
Le bon Aignan, en le piquant au vif
Pendant mille ans, en sera le calife

C’est la pucelle, innocente bergère
Qui sera celle, dans la même galère
Qui boutera, le coup sera fatal
Le vieux prélats, de son piédestal

La fin du siège, la cité délivrée
On brûle un cierge, la victoire célébrée
Du feu sacré, pour la pauvre sorcière
La fin navrée, de cette cavalière

Le défilé, sortez les oriflammes
Par vanité, des invités infâmes
Pour les anglois, on déroule le tapis
C’est pour le Roy, les plus grands ennemis

Mélimélo, d’un conte qui déraille
Un mégalo, qui sème la pagaille
Sera brûlé, au milieu d’un grand feu
Autodafé, en deux mille vingt’ deux



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