samedi 16 septembre 2017

La Fille Liger


La Fille Liger



C'est une fille sauvage
Qui vous conduit dans son lit
C'est une femme rivage
Qui s'écoule à l'infini


A sa naissance on lui fit
Un berceau tressé de joncs
Elle aurait grandi au Puy
Aurait rejoint des garçons
Ils étaient de bons marins
Au cœur gros, aux mœurs légères
Ils suivirent son chemin
Qui mène à sa tribu Liger


L'été elle se prélasse
Alanguie, prenant son temps
C'est sans fin qu'elle rêvasse
Dormant le long de ses bancs
En automne, elle forcit
Redevenant fréquentable
Si elle reste dans son lit
C'est qu'elle se veut aimable


En hiver elle s'emporte
Roulant ses fortes colères
Mais elle se fait accorte
Pour les marins en galère
Au printemps elle se lâche
Débordant de toutes parts
C'est alors qu'elle se fâche
Nous refusant le départ


Elle est jamais si belle
Qu'en notre soleil levant
Lorsque la brume l'éveille
Aux petits matins naissants
Elle se pare en majesté
Dans la splendeur du couchant
Quand un ciel illuminé
Embrase tout le Ponant


C'est une Loire volage
Qui roucoule dans son lit
C'est un fleuve sans visage
Qui s'écoule sans souci


Photographies de la grande communauté des photographes de Loire  

Cette chanson sera reprise lors du Festival
par le groupe
Les Fis d'Galarne

1 commentaire:

À quoi rêvent les bateaux qui restent à quai ?

  Partir À quoi rêvent les bateaux qui restent à quai ? Ces éternels prisonniers de leurs entraves Ils ont pour seules v...