Le Furet
Loin de courir le guilledou
Dans le joli bois mesdames
Il lambine au fond d'un trou
En une quête infâme
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Domestiqué pour débusquer
Lapins, lapereaux lapines
Il s'insinue dans leurs terriers
Pour mener belle rapine
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Sans nul permis de chasse
Il provoque grands ravages
Pour des humains sans audace
À l'affut dans son sillage
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Au détour d'une galerie
Sans qu'il ne faille s'exposer
Font grands tableaux par veulerie
Tous ces monstrueux pavoisés
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Et comme ils ne sont pas futés
Le pelage de leur complice
Pour apparaître dans la futaie
Blanc sera pendant l'office
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Pour un plaisir dominical
Albinos est leur complice
D'une discipline monacale
Il est privé du calice
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Passe sa vie dans une cage
Ne voyant le bout du tunnel
Que pour faire des ravages
Et remplir des escarcelles
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Triste destinée du furet
Au sort si peu enviable
Qui bien loin de nous enchanter
Nous semble fort misérable
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Loin de repasser par ici
Facilitons lui la fuite
Qu'il s'évade du bois joli
Par une cavité fortuite
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Quoique son air semble charmant
La comptine nous fait chagrin
Quand pour distraire les enfants
Il leur faut des peaux de lapin
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