Cochon
Qu'il soit gros, petit ou bien vieux
Ne fera jamais l'unanimité
Il se murmure même que pour Dieu
Il n'est pas en odeur de sainteté
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Lorsque pour lui tout va de travers
Il faut le tirer par l'oreille
Lui qui se passe aisément de couverts
Quand il se goinfre sans pareil
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Pour se mettre à table il se souille
Attitude des plus détestables
Pour qui passe pour un arsouille
Compagnon de mauvais diables
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À force de faire souvent l'andouille
Il passe fréquemment sur le grill
Mauvaise tête cornegidouille
De celle qui finit dans un baril
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Ne dédaigne pas de nous jouer des farces
Quand il met les pieds dans le plat
Levant le verre avec ses comparses
Des ivrognes ou je ne m'y connais pas
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Cela finira en eau de boudin
Pour celui qui se fait du mauvais sang
Pas question de rester sur sa faim
Même avec un régime amaigrissant
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Lorsqu'il se couche dans sa bauge
Refuse d'y mettre son grain de sel
Car même s'il en trouve dans son auge
La salaison remplit d'autres escarcelles
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Lui qui ne fait de mâle à autrui
Prétend fièrement : « Qui vivra verrat ! »
Car c'est connu, tout est bon chez lui
À l'exception du maudit ténia
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Confiant en sa bonne nature
Il s'embarque pour le port de Sain
En affirmant dans la saumure
Que c'est le royaume des porcins
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Il regrette sa jeunesse de goret
Les facéties de ces deux compagnons
Quand, au plus profond de la forêt
On célébrait les trois petits cochons
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