Loriot
Vêtu d'une magnifique livrée jaune
Le bel oiseau ne niche pas dans les ronds points
Son chant harmonieux eut contrarié ses clones
Ceux qui portent un sifflet à roulettes à leur poing
Aussi gros qu'un merle on le pense moqueur
S'il se nourrit de larves, d'insectes et d’araignée
Doit de se montrer circonspect autant qu'ergoteur
Lorsqu'au dessus d'un champ, il prend son déjeuner
Ses victuailles lui font désormais défaut
Par la faute d'un terrible fongicide
Un vilain poison responsable de ses maux
Répandu par d'odieuses mains avides
Indigné, il se décide à rejoindre
Ses compères humains tout comme lui ulcérés
Dans l'espérance déraisonnable d'astreindre
Les gens de pouvoir à mieux les considérer
Une confusion naquit de son action
Un petit bouton au bord de la paupière
Aussitôt le fit mal voir de ses compagnons
Que des gaz lacrymogènes ulcérèrent
Dissimulé dans un gros bosquet de genêts
Brave loriot ignorait tout de ce clin d'œil
D'un vieux maquillage qui devient orgelet
Raison de se voir privé d'un meilleur accueil
Porter les mêmes couleurs ne garantit pas
De partager un combat ou des convictions
Notre compère loriot dans l’instant s'envola
Vers sa Sologne : ventre jaune sans condition
Refuge à l'écart des folies de ce monde
L'oiseau y circule par dessus les grillages
Déclarant à qui l'écoute à la ronde
Que jamais personne ne le mettra en cage
Au royaume des étangs et des caqueziaux
Espace préservé des apprentis chimistes
Il n'est domaine plus serein pour les oiseaux
Que cette merveilleuse lande intimiste !
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