lundi 31 mai 2021

"Pour quelques grains de folie" à l'honneur

Pour quelques grains de folie

 

 


Cette plume alerte et sauvageonne se retrouvera aussi dans un autre ouvrage, paru fin 2020, et co-signé avec Nadine Richardson, une brestoise installée en orléanais, aimant à baguenauder sur les rives ligériennes. Interviewée pour un précédent ouvrage par un autre bonimenteur orléanais, Jean-Louis Riguet, elle expliquait puiser son inspiration dans son imagination. “Je passe mon temps à m’inventer des histoires que je couche ensuite sur le papier“, tout en écoutant Adèle. En cet ouvrage commun, préfacé par Antoine Waechter, se déroulant en 2080, le choix de la trame romanesque n’est pas innocent, prompt à emmener le lecteur vers des horizons imaginaires pour mieux dessiner la réalité, et faire prendre conscience du devenir incertain de nos décisions immédiates. De la “politique-fiction” au message environnemental omniprésent, où la Loire est un personnage à part entière, avec ses couleurs et ses odeurs. “Bien sûr, elle eut de véritables amoureux, des passionnés sincères qui restaient dans l’ombre à la contempler. Hélas, de fieffés gredins voulurent la mettre à leur merci et à leur profit tout autant que des opportunistes exploitant la vague de sympathie. Des individus en mal d’inspiration cherchèrent en elle les idées qui leur manquaient cruellement. Avec les humains, c’est toujours ainsi, le bon grain côtoie l’ivraie et c’est souvent cette dernière qui parvient à sortir la tête de l’eau“, lit-on dans le prologue.

De quoi donner un bel aperçu de ce que vont découvrir les héros de l’aventure, sans ressemblance garantie avec des faits connus (c’est trop loin dans le temps, disent-ils). Au fil des pages et des chapitres, au rythme savamment contrôlé, on y appréciera par ailleurs quelques chansons de marins (elles sont éternelles), trouvant aussi matière à réflexion sur l’amour et la nature, et prenant ainsi conscience que même la vie est loin d’être un long fleuve tranquille, il faut tout faire pour qu’elle soit la meilleure possible, au plus près de nous.

Alors, franchement, sans les bonimenteurs et autres raconteurs d’histoire, bien terne serait l’existence, pas vrai ?



Jean-Luc Bouland



samedi, 29 mai 2021 Mag Centre

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