Une hirondelle sans ambages
Une hirondelle, oiseau fort volage
Ne voulant pas se trouver en cage
Pour continuer de vivre son destin
Se mit en demeure de fuir les humains
Adieu fermes, étables ou bien granges
Partout où la pauvrette les dérange
Interdisant ce fameux colmatage
Qui de la chaleur fait son otage
Pour sa survie, il fallait dans l’instant
Dénicher un refuge pour le printemps
C’est en survolant la rivière
Qu’elle trouva où pendre sa crémaillère
La berge offre ainsi un refuge
Voilà un excellent subterfuge !
De son bec, dans la falaise fit son trou
« Ici sera notre merveilleux chez nous »
La femelle invita son compagnon
« Viens me rejoindre dans notre maison »
Sans plus attendre et sans bagage
Elle devint hirondelle des rivages
De cette histoire il nous faut convenir
Que les humains ne prêtent pas à sourire
À se couper sans cesse de la faune
Ils préparent une planète atone
Si l’hirondelle ne fait pas le printemps
Elle lui accorde son charme pourtant
S’en priver ainsi pour toujours serait
Pire qu’une faute un affreux forfait
Sur la planète sans nulle hésitation
Les bipèdes sont cause de dévastations
« Cessez dans l’instant tous vos ravages ! »
L’hirondelle nous adresse ce message
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