Qu’il fut cabaret ou bien guinguette
Vendant du vin ou servant de bordeau
Repère des pêcheurs avec sa buvette
Il s’acôta toujours tout au bord de l’eau
Le Cabinet vert fut un repère
Un point de chute à la demande
Une main tendue sur la rivière
Pour une belle étape gourmande
Se nichant au pied de la falaise
Entourée de nos plus belles vignes
Ses habitués étaient bénaises
Lorsqu’ils vidaient cul sec des chopines
Pour un compagnon qui venait du Val
Gaétan Froger le tireux d’jard
Laissait sa besogne au premier signal
Se faisant passeur pour un coup d’pinard
Leurs godets se choquaient jusqu’à ce que
Une envie soudaine échauffe les gaillards
Sans tirer le diable par la queue
La satisfaisait dans ce lupanar
Depuis, l’eau a coulé dans la Loire
Ces turpitudes à jamais passée
Si on continue à bien y boire
On ne fait anuit que s’y restaurer
Nonobstant, si le diable vous y invite
Au-delà de ses délicats couverts
La maison vous ouvrira son gîte
Pour une nuit la tête à l’envers
L’estaminet toujours dans les mémoires
Le Cabinet Vert reprend son nom
En un adieu aux Terrasses de Loire
Il conserve son éternel renom
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire