Guide
du
Roublard
L’Orléanais
pour les niais
Avant
propos
Écrire
un guide, fut-il pour cette région riche en légendes et en paysages
ne semble pas très utile. Vous avez un vaste choix pour remplir au
mieux cet office. Un de plus n’apporterait rien de mieux. Ici le
dessein est tout autre, il ne s’agit pas de vous guider pas à pas
mais plutôt de vous perdre dans l’imaginaire d’un faiseur
d’histoires. C’est encore l’occasion de découvrir ce beau pays
par la bande comme disent les joueurs de billard.
Ce
guide ne s’adresse surtout pas aux Chinois, encore moins aux
touristes étrangers qui ne maîtrisent ni notre langue ni nos
références. En ce sens, il est destiné aux niais de mon espèce
qui croient encore aux vertus de l’histoire, des légendes et de la
culture. Non seulement pour les adeptes de la mondialisation nous
sommes des nuls mais plus encore des imbéciles qui ne comprennent
rien à rien. C’est donc pourquoi ce guide est destiné aux
simples, aux berlaudiots, aux indécrottables, aux anachroniques et à
tous ceux qui ont conservé leurs racines. Les autres seront
largement courtisés par les agences de voyage, les guides officiels
pour se passer de mes services.
Si
rien n’est tout à fait sérieux, c’est pour mieux vous divertir
tout en vous donnant l’envie d’en savoir d’avantage en
explorant à votre tour les rives de cette Loire qui a façonné
véritablement l’aventure des habitants du Val Opulent. C’est
donc un anti-guide touristique qui vient s’inviter à vos côtés
pour partir ou repartir autrement à la découverte de l’endroit
(et même de son envers, ajouterait le Bonimenteur).
Le
conte sera essentiellement trame de chaque visite. Vous n’avez même
pas besoin de vous rendre sur place, laissez-vous porter, votre
voyage peut être immobile. Vous n’avez pas besoin de suivre le
guide, il n’est pas de ceux qui vous impose son rythme. Le voyage
se passe de tout logique . C’est une pérégrination déraisonnable,
foutraque, joyeuse et insolente dans les pourtours de Ceno devenu
Cenabum à l'initiative de César lui-même.
Inutile
de rendre à Jules ce qui lui revient. La falsification de l’histoire
n’est pas de son seul fait. Les elfes et les lutins jouent
également les trublions pour grimer la grande Histoire de quelques
facéties iconoclastes. Rien ni personne ne vous contraint à prendre
pour argent comptant ce qui n’est que monnaie de singe. Seul le
plaisir de se laisser mener par le bout du nez doit vous donner
l’envie de suivre cet anti-guide touristique irrévérencieux et
pas sérieux.
Bonne
visite.
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