jeudi 9 avril 2020

Une ballade de Jacquot pour la fille Liger

La Fille Liger




C'est une fille sauvage
Qui vous conduit dans son lit
C'est une femme rivage
Qui s’écoule à l'infini



A sa naissance on lui fit
Un berceau tressé de joncs
Elle aurait grandi au Puy
Avant de rejoindre des garçons
Ils étaient de bons marins
Cœur gros et mœurs légères
Ils suivirent son chemin
Jusqu’à sa tribu Liger



C'est une fille sauvage
C'est une femme rivage



L'été elle se prélasse
Alanguie, prenant son temps
Sans fin elle rêvasse
Dormant le long de ses bancs
En automne, elle forcit
Elle devient fréquentable
Si elle reste dans son lit
C'est qu'elle se sait aimable




C'est une fille sauvage
C'est une femme rivage




En hiver elle s'emporte
Par ses fortes colères
Mais elle se fait accorte
Pour les marins en galère
Au printemps elle se lâche
Débordant de toutes parts
C'est alors qu'elle se fâche
Nous refusant le départ



C'est une fille sauvage
C'est une femme rivage



  Elle est jamais si belle
Qu'en notre soleil levant
Lorsque la brume l'éveille
Aux petits matins naissants
Elle se pare en majesté
Dans la splendeur du couchant
Quand un ciel illuminé
 Embrase tout le Ponant



C'est une Loire volage
Qui roucoule dans son lit
C'est un fleuve sans visage
Qui s'écoule sans souci


Aquarelles de Jacques Duval

https://www.facebook.com/JacquOuvrArt-475585676287943/

2 commentaires:

  1. La Loire je l'ai vu tant et temps passer devant Paimboeuf. Je l'ai vu charrier des glaçons qui s'entrechoquaient bruyamment... Je l'ai traversée quand le bac n'était pas rétabli, en péniche de débarquement... Quel fleuve magnifique.

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