Les doryphores.
Ils ne sont pas tous dans les champs de patates
Ces coléoptères en hélicoptère
Tristes doryphores urbains, rois de l'épate
Qui aiment à parasiter les ministères
Contrairement à leurs détestables homologues
Ne s'en prennent pas aux seuls tubercules
Ils multiplient les proies à leur catalogue
Au nom de leur pédant statut d'homuncule
L'alchimiste du Palais, illusoire monarque
Les adoubant de sa baguette diabolique
Sélectionne dans sa réserve d'énarques
Tous ceux qu'il estime machiavéliques
Usant d'une politique punitive
Ils nous assènent nombre de leurs arguments
Au nom d'une situation élective
Qui justifie leurs comportements de déments
Étrangement, en dépit de leur sobriquet
Aiment à reprendre des insecticides
À l'écart de leurs confortables cabinets
Pour favoriser un honteux écocide
Rien n'échappe à leur furieuse envie
De se montrer serviables et bienveillants
Pour plaire à leurs amis de l'agro-industrie
Ainsi qu'au principal syndicat paysan
L'avenir du pays et la santé des gueux
Ne sont hélas que de fort peu d'importance
Quand il s'agit de faire briller de mille feux
Leur fabuleuse capacité d'éloquence
Ils expliqueront que c'est pour notre confort
Que de telles mesures s'avèrent nécessaires
Pour la balance commerciale, réconfort
Et notre souveraineté alimentaire
Avec un bon cancer, chacun appréciera
Que l'origine de son empoisonnement
A été négocié à la tête de l'État
Par notre sémillant chef du gouvernement
Devant pareille décision criminelle
Le citoyen doit toujours courber l'occiput
Pour recevoir coups de matraques à la pelle
Et entendre des sornettes tout azimut
Ceci sous l'couvert d'une lointaine entité
Qui à notre insu fait sa grosse commission
Essuyant d'une main de fer la communauté
Des élus sur un trône dépourvu de nation
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