Seuls au monde ...
Une catin
dans un port de Bretagne
Y racolait,
dans l’espoir d’un client
Un marin en
quête d’une compagne
Le cœur en
rade, vint à elle sans argent
À l’angle
d’une ruelle déserte
Se croisèrent
ces deux âmes en peine
D’un
sourire il fit sa conquête
La pauvrette
n’était pas si vilaine
Celle qui se
savait en plein naufrage
Cherchait
vainement une main tendue
Quand on a le
cœur à l’étiage
Le destin,
c’est peut-être cet inconnu
N’en
pouvant plus d’un métier dégradant
Tout au bout
de la honte et du dégoût
Elle se
confia au gentil passant
Qui
avouons-le était à son goût
Ce matelot au
bout du voyage
Voulait enfin
poser son baluchon
Rester en
mer, se mettre en ménage
Prendre
femme, avoir de gentils lardons
La putain
jeta son passé à l’eau
Saisissant
cette nouvelle chance
Tous deux
montent dans le même bateau
Pour qu’un
voyage scelle leur alliance
Les voilà
qui larguent les amarres
S’embarquent
pour une grande épopée
Ils
deviendront les gardiens du phare
Pour un amour
le cœur bien accroché
Ils
fondèrent ainsi un curieux foyer
Toutes
les nuits avec ce grand fanal
Ils
montrent la route aux navires égarés
Le
jour se passe en joyeuses bacchanales
Brille
ce signal pour trouver le chemin
Loin
de la terre, se trouveront alors
La
lumière illumine deux destins.
Dans
la tempête s’aimeront encore
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