Au
large de la Sicile
Que tous les gens de
mer et rivière
Se souviennent des
exilés de l'enfer
Pauvres gens abandonnés
au destin
Entassés sur de vieux
rafiots malsains
Leur première aventure
marine
Les conduira bien vite à
la ruine
Au bout de ce terrible
voyage
La peur, la honte ou le
naufrage …
Des bateaux sans aucune
confiance
Des épaves laissée là
en partance
Promettent des périples
trompeurs
Pour qui n'est pas
navigateur
*
Des marchands de rêves et
de beaux songes
Leur ont vendu cet affreux
mensonge
Partir pour changer de
destinée
Survivre et pouvoir
espérer
Des pirates les jettent à
la mer
Début d'une affreuse
galère
Ces hommes au bout de leur
chemin
Espèrent qu'on leur tende
une main
Les premières
victimes, des enfants
Expirent dans les
bras de leurs mamans
Les plus faibles
finiront la route
Agonisant au fond de
la soute
Les survivants
affamés et meurtris
Verront surgir les
gardes d'Italie
Pensant échapper à
leur triste sort
S'arrêteront dans
le premier port
Ils reviendront sans
ménagement
Vers le pays de leur
embarquement
Ces malheureux marins du
désespoir
Dont jamais nous ne
chanterons la gloire
C'est au large de la belle
Sicile
Que la pauvre humanité
vacille
La mer vaste tombeau
silencieux
Pour tous ces peuples
miséreux
Que tous les gens de
rivière et de mer
Tendent la main aux
exilés si amers
Pauvres gens trahis par
des gredins
Quand sombre leur
nouveau destin
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