Les pensées d'Évariste
Jusqu'alors, seul le temps était variable
Puis certains bons esprits prétendirent
Du haut de leur braguette conquérante
Qu'il n'est que femme qui varie
C'était avant qu'un mathématicien
Se mettant sur son trente et un
Décréta la variable aléatoire
Pour une science avariée
Puis la musique se mettant au diapason
S'accorda librement quelques variations
La mécanique prit rapidement le relais
Pour que le variateur nous prenne de vitesse
La médecine pointa le bout de son nez
La varicelle appuya sur un bouton
La variété était à l'ordre du jour
Dans la chanson, la mode et tout le reste
L'avarice dut céder le pas
Au grand chambardement de l'époque
Consommer était le mot d'ordre
En dépit des avaries du compte courant
Nous pensions être au bout de nos surprises
Mais quand Évariste prit le pouvoir
La variabilité allait trouver son apogée
Des variations se firent concomitantes
La variance joua une partie carrée
Avec des courbes toutes exponentielles
Pour semer la variole dans la population
La variante cessa de prendre la tangente
Soudain ce fut le drame sublime
La varicocèle sema le trouble
Les varices se firent intimes
Les varioliques eurent la colique
Le secret médical s'offrit un ulcère variqueux
Les variants soudain prirent les choses en main
Égrenant toutes les lettres d'un alphabet
GREC, on se demande encore pourquoi.
L'invariant quant à lui, demeure immuable
Il ne prend rien au pied de la lettre
Ni
de l'Alpha ni de l'Oméga.
Paisiblement, il attend notre dernière heure !
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