lundi 5 juillet 2021

Les forçats de Cayenne

Les damnés les fers aux pieds 

 




Les enfants regardent passer les damnés 

Pauvres prisonniers en route pour le bagne. 

Séparés à jamais de leurs compagnes

Exclus de la vie, ils sont condamnés.


Triste spectacle qui doit servir de leçon

Les gamins leur jettent des pierres

Tandis que les adultes vocifèrent.

La haine se fait insidieux poison !

 


 



Pauvres bagnards promis à l'enfer

Traînant aux pieds de lourdes chaînes

C'est l'humanité qui se déchaîne

Dans l'insupportable fracas des fers

 



Leur démarche résonne sur les pavés 

Ils avancent vers une destinée amères. 

Pour s’en aller bien au-delà des mers, 

Vers leur épitaphe déjà gravée.


Le poids de leurs effroyables crimes

Pèsent sur la conscience des bagnards

Jetés très tôt dans de sombres mitards

En Guyane, la société les opprime




Pauvres bagnards promis à l'enfer

Traînant aux pieds de lourdes chaînes

C'est l'humanité qui se déchaîne

Dans l'insupportable fracas des fers

 



Embarqués pour la pire des pénitences

Ils renonceront au moindre espoir

De retrouver honneur et gloire

La mort est au bout de la sentence


La jungle sera la pire des prisons

Soumettant les forçats à sa règle

Malheur à qui se prend pour un aigle

S'écrasera sans aucune rémission




Pauvres bagnards promis à l'enfer

Traînant aux pieds de lourdes chaînes

C'est l'humanité qui se déchaîne

Dans l'insupportable fracas des fers

 



Pour les exclus de notre société

Seul Lucifer leur ouvrira ses bras 

Quand pour eux sonnera l'heure du trépas

Bien loin de toute forme de charité


Même la mort ne sera pas délivrance.

Débarrassés de leurs terribles peines

Ils nourriront cette terre lointaine

Bien loin du pays de leur enfance

 



Pauvres bagnards promis à l'enfer

Traînant aux pieds de lourdes chaînes

C'est l'humanité qui se déchaîne

Dans l'insupportable fracas des fers

 


 

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