Le
Bonimenteur et son compère de Cougna
Un
curieux personnage flanqué de son acolyte cougnassais vont leur
train en narrant des légendes et des récits des Charentes. Il fait
leur miel de tout ce qui se raconte sous le manteau et dans les vieux
grimoires. Ne reculant devant aucune menterie, ils brodent à leur
fantaisie d’incroyables tissus de mensonges ourlés de quelques
vérités qui finissent par se grimer en contes ou en fables en
prenant les habits de la farce.
Ils
se font, tour à tour, compagnons de Merlin, soupirants de Mélusine,
gabarriers de la Charente ou bouilleurs de crues. L’irrespect est
leur sceau, l’un est un pauvre berlaudiot et l’autre un gentil
bredin.
Souffleurs
de vent l’un glisse ses mots à la surface du réel en compagnie de
joyeux farfadets, tandis que l’autre a quelques touches avec des
fées lutines, charmées par son accordéon.
Descendant
de François Rabelais par la cuisse gauche, le beau parleur est le
cousin germain de Gargantua. Héritier des trouvères d’antan, le
gars Gérard tente de charmer les jouvancelles avant de se faire
remonter les bretelles. La farce est leur domaine, le rêve leur
pays. L’un prend sa plume pour composer ses sornettes, avant que de
se faire un malin plaisir à vous les distiller à la moindre
occasion. L’autre vous balade, vous emporte sans avoir l’air, ni
même la chanson. Tous deux vous moquent ou vous piquent pour le seul
plaisir de vous divertir.
Les
Bonimenteries sont nées du mariage consanguin de la carpe et du
garenne. Elles sont agrémentées de mélodies connues de tous
servant de balises pour vous ramener au réel. C’est à coup sûr
un duo qui ne pousse pas à la mélancolie même si jamais, les
interrogations de notre époque ne sont oubliées dans l’aventure.
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