Georges et Josette
Sur son petit cahier
d'écolier
D'une belle écriture
soignée
Faite de pleins et de
déliés
Il avait déposé son
passé
Les heures sombres de
notre histoire
De ce monde plongé
dans le noir
La peur, l'angoisse, le
désespoir
Et les quelques joies
si dérisoires
Car Georges avait connu
l'horreur
Les méchants coups qui
font si peur
Expédié par les nazis
Dans les mines de Silésie
Josette étant encore
enfant
Sous les balles des
Allemands
Souvenir combien
douloureux
Son père tomba sous ses
yeux
Tous deux survécurent à
la guerre
Pour se revoir c'était
hier
Dedans un petit bal
musette
C'est ainsi qu'il fit sa
conquête
Elle le revoit en dimanche
Tout fier de socquettes
blanches
Un détail qui la fit
sourire
Bien assez pour la
conquérir
Ils se marièrent aussitôt
La vie souriait à nouveau
Oubliés les anciens
tourments
Ils étaient époux et
amants
Le bonheur retrouva ses
droits
L'amour serait toujours
leur loi
Dans ce village si
paisible
Où jadis ils furent des
cibles
Georges fut le premier
magistrat
Et jamais il ne renoncera
À défendre sa petite
école
Dans sa belle région
agricole
Il fit construire aussi
une place
Afin d'ainsi laisser une
trace
Et se souvenir de son
destin
Ce sera la place Jean
Moulin
Sur le petit cahier est
noté
Ce bref récit de leurs
deux passés
À coté de nombreuses
chansons
Qu'ils chantaient tous
deux à l'unisson
De simples rimes tout
ordinaires
À fredonner sur de petits
airs
Pour célébrer leur
tendre passion
Et l'amour d'une belle
région
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