Une chanson
Une chanson, bref moment d'éternité
S'insinue toujours sans en avoir l'air
Laissant un souvenir sans l'effacer
Par la magie de précieux trouvères
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Lancinante ou bien entraînante
Elle creuse son sillon dans votre esprit
Pour peu qu'une subtile mélodie
Lui accorde des notes envoûtantes
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Quand le vieil âge vous tourmente
Que la mémoire se perd en quenouille
Elle demeure gardienne vigilante
D'un passé qui n'est plus en vadrouille
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Reviennent aussi vivaces qu'autrefois
Toutes ces paroles qui vous enchantent
Et se rappellent à vous à chaque fois :
Don d'une rengaine qui vous hante
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Merveilleuses traces de l'enfance
Des joyaux qui demeurent étincelants
Pépites de votre adolescence
Balises à jamais au firmament
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Une anecdote ou un souvenir
Réveillent dans l'instant son évocation
Le refrain, dans un prodigieux soupir
Vous replace alors au cœur de l'action
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Par bribes, reviennent les couplets
Soulignant des fragments de naguère
Surpris vous vous mettez à fredonner
Lors de ces retrouvailles grégaires
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Ce discret témoin de l'existence
Jamais ne se perd dans les abysses
D'une mémoire en déliquescence
Qui vous plonge dans le précipice
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Une ritournelle vous remettra à flot
Lorsque durant de merveilleux instants
Un musicien, ses accords, son tempo
Aboliront les outrages du temps
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Même au plus profond de ce mal sournois
Vos anciens succès pour le meilleur
Raniment les plus innocents émois
Pour qui souffre, hélas, d’Alzheimer
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Une chanson, bref moment d'éternité
S'insinue toujours sans en avoir l'air
Laissant un souvenir sans l'effacer
Par la magie de précieux trouvères
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