La racine du mal
La bouche d'égout se mit à grincer des dents
Lorsqu'une chute d'eau couronna son réseau
Elle ne disposait pas d'un collecteur ardant
Une sorte de cerise sur le fardeau
Une simple fuite qui prend la tangente
Et le compteur se retrouve le cul à sec
Pour ce robinet à l'humeur massacrante
La distribution se doit d'être intrinsèque
Faut-il une incision dans la tuyauterie ?
S'interroge alors le plombier sympathique
Si le cuivre et le plomb ne sont plus bons amis
Les matériaux composites ont la colique
Pour l'eau courante, à moins que je ne me trompe
Le travail à la chaîne n'est plus de rigueur
Quand le client marche à côté de ses pompes
Le collecteur lâche des vannes de blagueur
Le sourcier à la recherche la faille
Avec sa baguette interroge le sous-sol
Une langue d'eau aspirée à la paille
S'en est terminé des torrents qui rigolent
Nos palais victimes de la sécheresse
La canicule s'installe, les incendies gagnent
Sur les dents, les pompiers en détresse
Tentent de sauver ce qui reste de nos campagnes
Dans cette triste histoire tout va à vau-l'eau
Si le récit ne coule nullement de source
Le château considère mes pauvres mots de haut
Pour une nation à bout de ressources
De rage, la fontaine jette l'éponge
Et le puits se refuse à passer pour un sot
Les humains s'abreuvent de tristes mensonges
Alors que nos rivières ne sont plus à flot
Boire est vital, il nous faudra bien le croire
Tout en refusant la farce de l'énergie
À voir s'étioler ainsi notre pauvre Loire
Le temps est advenu de se faire des soucis
Les centrales sont bien plus que d'affreuses caries
Elles creusent sans cesse nos futurs sarcophages
Des imposteurs affirment qu'elles sont nos amies
En endossant le rôle des nécrophages
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