Confusion
Sur
la Loire c’était calme plat
Les
oiseaux n’en revenaient pas
Quand
une adorable aigrette
Décida
de tenir gazette
La
chose émut fort un canard
Enchaîné
dans une mare
Il
se voyait dépossédé
D’un
titre qu’il eut mérité
Une
oie s’arracha une plume
Elle
en attrapa un gros rhume
Elle
voulait qu’ainsi on écrive
Sa
gloire et toutes ses dérives
Un
bateau passa sur les flots
Le
marin bouta son chapeau
Avec
cinq colombes sur sa hune
Il
entrevoyait la fortune
Le
balbuzard se prit de bec
Avec
la rédactrice pète sec
Il
voulait la première page
Pour
la beauté du ramage
Le
martin pêcheur sur la brèche
Demanda
à la revêche
Qu’un
modeste entre-filet
Évoque
les horaires des marées
Quand
soudain la rédaction
Tout
à sa précipitation
Accepta
de jeter l’ancre
De
ce journal pour les cancres
L’aigrette
tira sa révérence
À
ceux de la conférence
Qui
avaient dénigré celle
Qui
s’envolait à tire d’ailes
Quand
le journal tomba à l’eau
La
garzette leur tourna le dos
Elle
avait du plomb dans la tête
Pour
avouer sa défaite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire