Verbatim
Si un grain de sable se glisse sur la toile
Si un brin de paille se dépose sur tes cheveux
C'est que pour ton amour, tu as mis les voiles
Pour t'évader vers des jours toujours plus heureux
Laisse-toi porter où le vent te conduira
Accepte de l'aimer jusqu'à la nuit des temps
Rien d'autre pour vous jamais plus ne comptera
Toi, douce maitresse, lui ton merveilleux amant
Impondérable pulsion de tous vos désirs
Sans l'aide de Cupidon trop occupé ailleurs
Vous avez su vous retrouver dans un soupir
Qui vous laisse entrevoir déjà le meilleur
Tout ce que vous n'osiez alors espérer
Au cours de cet élan sublime de vos deux corps
Est advenu comme par la magie d'une fée
Pour ce splendide amour à la vie à la mort
Mais tout ceci n'est que fiction entre les lignes
Repoussant les turpitudes de la passion
En comptant les pieds au milieu de la vigne
Vous vous enivrez de la rime à profusion
Le versificateur passe pour imposteur
Il caresse les mots, embrase les phrases
Confie sa poésie au vent ou au facteur
Se contente d'émois que procure l'emphase
La lectrice se désole d'une illusion
Pauvre proie et innocente victime
Elle s'est enivrée d'une folle passion
Qui n'était rien d'autre qu'un maudit verbatim
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