Mouette
La mouette survole les difficultés de l'heure
Poursuivant son petit bonhomme de chemin
Elle passe toutes ses journées au bord de l'eau
Indifférente à l'agitation des humains
C'est vers la rivière que vont tous ses regards
Source de toutes choses pour la demoiselle
Bien que ces maudits bipèdes sans nul égard
Font de son domaine une infâme poubelle
Prenant de la hauteur, elle observe la chose
Détritus et immondices s'accumulent
Une curieuse forme d'apothéose
Pour cette civilisation qui fait tant d'émules
La mouette se désole en son fort intérieur
Elle adorerait leur donner des coups de bec
Hélas, ceux-là la jugent leur inférieure
Bien loin encore de ces pauvres ouzbeks
Ne pourrait-elle pas leur voler dans les plumes ?
Montrer ainsi sa légitime indignation
Frapper sur leur tête du bec et de l'enclume
Que de leurs crimes ils fassent expiation
Hélas rien de tout ça ne lui est possible
Le bel oiseau n'a pas accès à la parole
Sa colère est parfaitement indicible
Même proclamer sur une banderole
Notre oiselle cessa à jamais de rire
Désormais jamais elle ne sera heureuse
Les larmes effacèrent son joli sourire
Et devint pour toujours Mouette Pleureuse
Ce soir là une mouette vint s'installer sur la plage
RépondreSupprimerPour la nuit en compagnie des oiseaux de rivage
Quand soudain arrivent les grands cormorans*
Accompagnés par une bande de Fous de Bassan
L'un d'eux mal embecqué, pas Puffin que la moyenne
Leur tint à peu près ce langage empreint de haine
« Foutez moi le camp bande de macareux et autres bécasses
Votre insolence me consterne et votre suffisance m'agace »
Le chef des sternidés pour une fois démago et lent*
Vint faire semblant de défendre ses semblables
Une tension monte et la rixe est très palpable
La mouette fût rieuse* mais là devint furieuse
Et ne voit pas comment en sortir victorieuse
« Arrêtez, Arrêtez » répétait le roitelet* comme un perroquet*
Les bécasseaux et échassiers se pointent suivis des friquets
La rencontre vire vite à l'émeute* et tourne au* vinaigre
Il ne manque plus que l'arrivée du faucon* ou de l'aigle
Un pigeon* se rue dans la mêlée, le pauvre ramier !
Il faut dire qu'il a pigeon sur rue dans ce quartier
La gélinotte, perdrix non issue du croisement geai-linotte*
Passant par là par hasard voit bien que ça s'asticote
La cigogne* fait l'autruche* et met la tête dans le sable
Mais le cormoran reste si arrogant et détestable
Il ne chantait pas « Alouette*, je te plumerai »
Mais plutôt « Ah la mouette je te zigouillerai »
Un pingouin* pas manchot* lui asséna une telle claque
Et Paon* ! Ça lui cloua le bec mais aussi le cloaque
Il abandonna l'oiseau pensant son corps mourant
Applaudi par les foulques il s'enfuit en courant
Y a pas l'ombre* d'un doute le cormoran fit les frais*
De cette situation, moralement de se voir balafré
Et physiquement car il se retrouva tétra*plégique
Le pingouin se vit remettre les palmes académiques
Un faucon d'or en récompense lui a été offert
Pour son intervention courageuse et salutaire
Du haut de son balcon le canari* dans sa cage
Savoura d'être enfermé et d'avoir évité le saccage
Un oiseau que l'on dit pratiquement sans ailes
Peut mettre à profit tout son art et son zèle
Magnifique les amis
RépondreSupprimercadeau pour vous
https://www.youtube.com/watch?v=ToFeihDsKOk&t=18s
MERCI !!!!
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