Le cloporte
et la punaise
Mais quel mal ont-ils fait au bon dieu
Pour mériter pareilles avanies ?
Car nombre d'humains ; c'est odieux !
Les placent tous deux au banc d'infamie
Cloporte sans passer votre porte
Hérite de tous les plus vilains maux
Alors que punaise supporte
Les pires outrages sur son dos
Point de guerre des genres pour eux
Le premier est bien masculin
Quand sa compagne c'est malheureux
Décline ainsi au féminin
Alphonse piqua du bout de son dard
Le cloporte qui ne savait pas lire
D'une métamorphose traquenard
Suscitant son immense ire
En Russe, c'est ballot, elle se dit Knon
Punaise eut droit à une pièce
Vladimir Maïakovski, pardon
Ne lui causa nulle liesse
Solidaires dans la tourmente
Ne peuvent pas se donner la main
Ni même demander une rente
À ces deux curieux écrivains
C'est en perdant ainsi leur honneur
Sans obtenir de réparation
Qu'ils vinrent troubler vos demeures
Pour sauver leur réputation
Pourquoi les blâmer de cette erreur
L'un et l'autre ne sachant pas lire
Ne purent, pour leur plus grand malheur
Que, chez vous, toujours plus s’avilir
En leur rendant enfin justice
Nous rétablirons leur honneur
Repoussant un grand préjudice
De la faute de ces deux auteurs
Ah oui quelle sale réputation colporte
RépondreSupprimerL'humain sur les punaises et cloportes
Alors qu'il s'agit pour nous de deux alliés
La mauvaise odeur nuit aux premiers
Celles du lit répugne par leurs piqûres
Mais au jardin, protègent nos cultures
Des acariens, ou pucerons et chenilles
Et les seconds cachés sous les brindilles
Vont transformer la matière organique
Même si leur point faible est l'esthétique
Protégeons tous ces arthropodes anodins
Ils ont un rôle essentiel dans nos jardins
Donnons leur une place dans les écosystèmes
Les stigmatiser serait un énorme blasphème
H et L Coutineau
SupprimerJe suis ébloui