Le tonnerre de Jupiter
Un roitelet sur sa chaise perchée
Pérorait tout au long de la journée
L'inspiration venant à lui faillir
Il donna de sa personne sans faiblir
Puisque ses propos n'étaient pas compris
Que le citoyen de son discours se déprit
Il convenait de frapper un grand coup
De hausser le ton et d'être moins mou
Mais de son bec les gros mots refoulent
Comment peut-il s'adresser à la foule ?
Lui, pétri des bonnes manières
Héritées de sa douairière
Soudain, la rime s'impose à ce Prince
Il retire son pantalon à pinces
Sur le trône pose ses fesses nues
Et ainsi s'adresse au peuple ému :
Je vous emmerde, mes très chers amis
Le contexte n'est plus aux salmigondis
Chacun de vous doit baisser sa manche
Ça ne peut être tous les jours dimanche
Quitte à vous montrer à tous l'exemple
De ce Palais devenu mon temple
J'offre mon divin derrière
À la seringue et l'infirmière
Tous ceux qui ici jouent les Cassandre
Ne pourront désormais plus prétendre
Que j'impose ce qui m'indispose
Car moi aussi j'ai droit à ma dose
Ce gros mot que beaucoup me reprochent
N'était qu'une maladroite approche
Car bien que Jupiter, le tonnerre
Ne peut rugir que du derrière !
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