Cousins chafouins
Un ragondin se la coulait douce
Depuis qu’il avait élu domicile
Au cœur de cette agréable ville
Où l’on photographie sa frimousse
Attirant les regards, il se pavane
Aime à se montrer en pleine journée
Afin d’hériter de nouveaux clichés
Qu’il accrochera dans sa cabane
Castor, repousse la notoriété
La nuit venue, s’il quitte sa cachette
Ses sorties se font alors si discrètes
Qu’il échappe à la curiosité
Le rongeur à queue ronde en profite
Il fait son trou dans la Métropole
Devenant un véritable « people »
Une vedette pour les néophytes
Il se prétend sans nulle vergogne
Le sosie de son presque pareil
Ragondin devant tous les appareils
Tient la pause pour nous montrer sa trogne
Sans cesse le sournois sape la levée
Met à mal le canal et son mur digue
Il se montre extrêmement prodigue
Pour cet héritage de notre passé
Nul ici, ne viendra l’en empêcher
Son prédateur n’a pas fait le voyage
Caïman fait aussi des ravages
Dés qu’il se pointe dans une vallée
On laisse ainsi ce curieux mineur
Détruire les berges et les fossés
Dévaster ce qui est bon à creuser
De jour comme de nuit à toutes les heures
Ce vil usurpateur est un étranger
Venu de la très lointaine Louisiane
Il est en territoire conquis chez Jeanne
Alors qu’il est arrivé sans papier
Dans la cité, lui le grand voyageur
Au souvenir de son Mississippi
Sous la bénédiction de la Mairie
De l’Inexplosible, fit sa demeure
Castor, jaloux en garda une dent
Contre cet odieux privilège
Il rongea son frein durant quelque temps
Puis croqua les aubes sacrilèges
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