Ménagerie
Les animaux ont montré le chemin
Vous n'avez qu'à observer leurs façons
À chaque bouteille tenue à la main
Imitez les avec modération
Tout comme le merle ou bien le pinson
Qui aiment à s'en mettre plein le bec
Soyez légers et joyeux en boisson
Un seul verre fera de vous un bon mec
Si par folie vous n'en restiez pas là
À la seconde tournée, imitant le coq
La boisson, hélas vous transformera :
Hâbleur agressif ou loufoque
Puis poussé par l'envie de picoler
Sans distinction vous voilà cochon
Dans la fange, au troisième godet
Vous n'êtes plus qu'un vulgaire pochetron
Vous n'arrêtez pas en si bon festin
Grimpant sur la table comme un singe
Votre mémoire se perdant dans le vin
Un pic vert caché dans vos méninges
Sans plus tarder, vous recommencerez
Beaucoup plus têtu qu'une bourrique
Jusqu'à la lie, épave devenez
Tout aux tréfonds de cette barrique
La face couverte de coupe-rose
Perdant alors toute contenance
Pour repousser les éléphants roses
La seule issue sera l’abstinence
Devenant dromadaire ou bien chameau
Comme ces grands coursiers du désert
Vous vous contenterez simplement d'eau
Afin d'oublier votre misère
Seul le chat échaudé craint l'eau froide
Quand l'ensemble de la ménagerie
Se méfie de toutes ces pochades
Qui vous conduisent à l’ivrognerie
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