L'alouette
Tout ce qui brille lui a fait beaucoup de tort
Se laissant attirer par un curieux reflet
Elle qui chantait de sa belle voix de stentor
Une mélodie à vous couper le sifflet
Quand le roi Charles IX alla compter fleurette
À sa belle Marie dans le pays des loges
Ne se doutait pas qu'une simple amourette
Du charmant petit oiseau ferait son éloge
Se perdant dans les bois, l’intrépide galant
Tomba nez à nez avec des parpaillots
Ceux là ne se montrèrent nullement méchants
Et lui firent offrande d'un merveilleux fricot
Un goûteux pâté entouré d'une croute
Délecta ce si délicat palais royal
Que le souverain en fit son casse-croute
Avant que de courir à sa bacchanale
Désirant retrouver ce précieux plaisir
Fit venir près de lui le gentil pâtissier
Afin de toujours pourvoir se réjouir
Des alouettes lorsqu'il les aurait plumées
Depuis le pauvre passereau est pourchassé
Attiré par les illusions de ce miroir
Pour, glissé dedans une pâte feuilletée,
Il se cassera le bec contre nos mâchoires
Quelle triste fin pour un merveilleux chanteur !
Simple farce qui le laissera sans voix
Plat indigeste que s'offrent des amateurs
Comme pour les ortolans d'un certain François
On affirme encore que de drôles d'oiseaux
Dispose d'un ramage digne de leur plumage
Que penser alors de tous ces godelureaux
Qui se contentent d'en faire tout un fromage ?
Sans hésiter, volons leur dans les plumes
Pour leur faire payer leur honteuse gourmandises
Par ma faribole ici, les allume
Moquant leur insatiable bêtise
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