Mulet
Un mulet, las de faire l'âne parmi les siens
Se reposa sur un étroit banc de sable.
Comme il n'était pas de l'ordre des batraciens
Voilà une pause des plus critiquables.
Bien vite, notre pauvre lascar manqua d'air,
Ne trouvant plus de quoi remplir ses ouïes ;
Bien qu'à l’instar de tous ses autres compères,
Deux opercules lui assuraient sa survie
De quelle confusion souffrait-il en cet instant,
Lui qui adorait se faire tirer l'oreille,
Dès qu'il s'agissait de tourner le cabestan
Afin de prendre dans ses filets ses pareils ?
Perdant la tête, à trop tourner en bourrique,
Le bel animal se remit dans le courant :
Un plongeon qui lui octroya la cholique.
Pour lui, il n'était plus effroyable tourment
Car certains esprits persifleurs répondirent
Que pour un mulet, même pas une pucelle,
C'était bien là un sujet à approfondir,
Dès qu'il s'agissait de se remettre en selle !
Ce singulier hybride tenant du bardot
En compagnie de la gente féminine,
Dans un bordeau, fit la bête à deux dos,
Avec une morue fraîche comme une sardine
De confusions en erreur de langage
La fable se termine en queue de poisson
Des homonymes qui tournent au naufrage
Dans ce modeste récit en colimaçon
Lorsque votre langue se complait à fourcher
Que la confusion devient votre royaume
Prenez toujours la précaution de préciser
Dans quel contexte se tient votre idiome
Photographies de
Jean-Michel Tisseyre
Bravo pour ce beau texte sur le fond et sur la forme !.....
RépondreSupprimerCoutineau
Supprimeret sur une autre forme
petite cadeau pour vous
https://www.youtube.com/watch?v=_VaiC-cQRfE&t=7s