Chouette effraie
Mon nom relève de l'oxymore
Quand ma réputation sème la peur
En tant que messagère de la mort
Moi qu'on surnomme la dame blanche
Si je demeure dans tous vos clochers
Ce n'est certes pas pour sonner le glas
J'ai trouvé refuge et sécurité
Perchée bien plus haut que tous vos tracas
J'ouvre les yeux sur vos turpitudes
Veillant la nuit à l'abri des regards
De mon perchoir j'ai la certitude
De votre folie à bien des égards
Vous prétendez à longueur de journée
Que tout ce qui vous distrait est chouette
Quand la nuit, le sommeil ajourné
Vous effraient vos pensées sous la couette
Il suffit un petit coup dans l'aile
Pour me faire l'envoyée du diable
Quand ma présence parmi les mortels
Devient menace effroyable
Moi la chouette effraie, je vous souris
En me gaussant de vos superstitions
Je mange mulots, campagnols et souris
Pour le bonheur de vos habitations
J'attends un peu de considération
Du respect et la fin des histoires
Qui tapissent vos conversations
Quand je me mets en chasse dans le noir
Qui ne se comporte comme vous
Est gratifié de tous vos fantasmes
Les véritables rapaces pour nous :
Les humains, un simple pléonasme
Prenez garde à ne jamais déformer
L'origine des noms vernaculaires
Autrefois Orfraie, vos langues ont fourché
Vous me faites effraie, quelle galère !
Je chasse en brisant les os des proies
À l'égal de nombres vos pratiques
Cela ne vaut pourtant pas que moi
L'on me prétende diabolique ...
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