mercredi 2 février 2022

Tête de l'Art


Une tête de lard …


 




Quoique en lui, tout soit célébré

Il peut aussi rester sur sa faim

S'il dévore parfois comme un goret

Dans son auge ne laisse jamais rien


Bébé : fit sa mauvaise tête

Puis on lui tira les oreilles

Quand cet andouille faisait la fête

Il n'avait jamais son pareil


La suite tourna en eau de boudin

Souvent il freinait des quatre pieds

Faisant du mauvais sang le coquin

Quand il se rendait chez le tripier


Avec lui tout allait de travers

Ne cessait de faire le pitre

Quand en sortant du presbytère

S'accordait la chaire pour l'épitre


Pour un sermon ; qui n'en a cure

Tirait le diable par la queue

Les fidèles, pourvu que ça hure

Tournaient leur groin devers les cieux


Espérant obtenir le pardon

Disaient deux aves et trois pâtés

Si bien que beaucoup de sots s'y sont

Remplis la hampe par charité


À l'exception du vendredi saint

Du carême et des jours fériés

On s'accorde toujours grand festin

De ce bon verrat sanctifié


Si le cochon a ses détracteurs

Conservons lui notre dévotion

Dans le missel ou bien le fraiseur

Il honore notre alimentation

 



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