Une tête de lard …
Quoique en lui, tout soit célébré
Il peut aussi rester sur sa faim
S'il dévore parfois comme un goret
Dans son auge ne laisse jamais rien
Bébé : fit sa mauvaise tête
Puis on lui tira les oreilles
Quand cet andouille faisait la fête
Il n'avait jamais son pareil
La suite tourna en eau de boudin
Souvent il freinait des quatre pieds
Faisant du mauvais sang le coquin
Quand il se rendait chez le tripier
Avec lui tout allait de travers
Ne cessait de faire le pitre
Quand en sortant du presbytère
S'accordait la chaire pour l'épitre
Pour un sermon ; qui n'en a cure
Tirait le diable par la queue
Les fidèles, pourvu que ça hure
Tournaient leur groin devers les cieux
Espérant obtenir le pardon
Disaient deux aves et trois pâtés
Si bien que beaucoup de sots s'y sont
Remplis la hampe par charité
À l'exception du vendredi saint
Du carême et des jours fériés
On s'accorde toujours grand festin
De ce bon verrat sanctifié
Si le cochon a ses détracteurs
Conservons lui notre dévotion
Dans le missel ou bien le fraiseur
Il honore notre alimentation
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